Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du jeudi 13 février 2020 à 15h00
Protection patrimoniale et promotion des langues régionales — Discussion générale

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse :

J'apprécie la tonalité que vous avez prise, monsieur le rapporteur, en démontrant, par vos propos, que ce que vous proposez et ce que nous défendons ne relèvent pas de visions opposées – plusieurs orateurs l'ont souligné, notamment ceux de La République en marche et du Mouvement démocrate et apparentés. Une certaine unité de vue est donc rendue possible, aujourd'hui.

J'ai tenu à affirmer, au début de mon intervention, qu'il n'y a pas lieu de présenter votre proposition comme s'opposant à la volonté du pouvoir central, à savoir le Gouvernement, lequel n'est pas contre les langues régionales. Je tiens à écarter cette fiction : deux camps ne s'opposent pas, celui des défenseurs des langues régionales et le pouvoir central, puisque nous sommes les défenseurs des langues régionales.

Je considère toutefois que le cadre législatif actuel autorise les développements souhaitables. La majeure partie des problèmes que vous avez évoqués ne relève pas d'une modification de la loi. Il convient toutefois de prendre en considération les mesures que vous proposez : c'est la raison pour laquelle nous sommes tous là aujourd'hui. Je tiens à saluer le travail intéressant qui a été réalisé en commission sur la question patrimoniale : il pourrait être conservé en fonction des débats que nous aurons.

J'espère que nous réussirons ce soir à garder cette tonalité, c'est-à-dire à ne pas faire semblant de nous opposer, alors que nous avons un objectif commun : la promotion des langues régionales sans contradiction avec la promotion de la langue française, dans le cadre d'une promotion de la diversité.

S'agissant des questions que vous avez évoquées, relatives à l'enseignement des langues régionales, je le répète : la solution ne réside pas dans une évolution législative. Je suis, ainsi, très ouvert à la réalisation de bilans réguliers sur le nombre d'élèves qui choisissent l'enseignement d'une langue régionale, afin de traiter les difficultés à la racine. Il en est de même de celles touchant à la formation des professeurs, que vous avez évoquées : elles ne relèvent pas du cadre législatif. J'affirme que l'enseignement de spécialité, qui est une innovation importante de la réforme du baccalauréat, servira la formation des futurs professeurs de langues régionales.

Il sera possible, au cours de l'examen du texte, de nous montrer constructifs, qu'il s'agisse des articles qui seront éventuellement adoptés ou de la tonalité générale de nos débats.

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