Intervention de Hervé Deperrois

Réunion du lundi 1er juillet 2019 à 17h00
Commission d'enquête sur l'impact économique, sanitaire et environnemental de l'utilisation du chlordécone et du paraquat comme insecticides agricoles dans les territoires de guadeloupe et de martinique, sur les responsabilités publiques et privées dans la prolongation de leur autorisation et évaluant la nécessité et les modalités d'une indemnisation des préjudices des victimes et de ces territoires

Hervé Deperrois, directeur de l'Office de développement de l'économie agricole des départements d'Outre-mer (ODEADOM) :

Je n'ai pas du tout de compétences en matière de pêche.

Vous avez raison, arrêter l'hémorragie de la perte des petits producteurs aux Antilles est un véritable enjeu et un objectif qu'il faut vraiment se donner. Nous disposons de toutes les statistiques agricoles dans notre base de données. Ce sont les deux seuls départements des DOM où l'on constate cette hémorragie qui est certainement liée au chlordécone. Au-delà d'une indemnisation, il faut proposer une solution. Tout à l'heure, on a évoqué l'intérêt d'une aide liée à la surface qui inviterait à entrer dans un circuit organisé, en tout cas contrôlable, qui soutiendrait beaucoup plus qu'aujourd'hui l'ensemble des producteurs.

Le deuxième pilier de la PAC pourrait permettre effectivement d'investir dans des productions hors sol sur les zones les plus contaminées. Au-delà de l'indemnisation du passé, c'est une valorisation de l'avenir qu'on propose aux agriculteurs, qui me semble encore meilleure puisque cela leur donnera un revenu et pas simplement une indemnisation ponctuelle pour la perte de valeur. Cela montrera aussi qu'on peut produire dans ces zones-là et qu'on peut dépasser une fatalité. On sait que la culture de plein champ peut très bien être dépassée aujourd'hui par la technologie, d'autant plus qu'on maîtrise encore mieux la lutte biologique sous serre qu'en plein champ. Cela représente donc un réel avenir, notamment pour les DOM où la surface est rare. Ainsi, on ne perdrait pas les surfaces disponibles, même si elles ont été contaminées.

Vous avez raison, il faut insister sur ces terres-là, apporter des solutions aux agriculteurs, ce qui leur permettra ensuite d'avoir à nouveau un revenu et évitera qu'ils cessent leur activité.

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