Intervention de Armand Renucci

Réunion du jeudi 11 juillet 2019 à 17h00
Commission d'enquête sur l'impact économique, sanitaire et environnemental de l'utilisation du chlordécone et du paraquat comme insecticides agricoles dans les territoires de guadeloupe et de martinique, sur les responsabilités publiques et privées dans la prolongation de leur autorisation et évaluant la nécessité et les modalités d'une indemnisation des préjudices des victimes et de ces territoires

Armand Renucci, inspecteur général de l'administration de l'éducation nationale et de la recherche, coauteur du rapport d'évaluation des plans d'action Chlordécone aux Antilles (Martinique, Guadeloupe) :

La mission s'est déroulée dans les conditions tout à fait habituelles d'une mission interministérielle commanditée par les cabinets des ministères concernés, avec le soutien de tous les services de l'État, qui sont, dans ces circonstances, toujours acquis. Il faut également souligner qu'à l'époque, nous sommes allés aux Antilles, restant quinze jours sur chaque île. Nous avons eu une vision exhaustive de toutes les parties prenantes des îles – les collectivités territoriales étaient très présentes –, avec lesquelles nous avons vraiment pu échanger. Nous considérons que, au cours de cette mission, nous avons réellement pu juger de la portée des actions du plan telles qu'elles avaient été mises en oeuvre.

Concernant les moyens, nous avons pu collecter toutes les informations disponibles à l'époque. Dans le cadre de nos analyses, nous étions en demande de documents complémentaires mais ceux-ci n'étaient pas disponibles. Quoi qu'il en soit, nous avons pu réaliser cette mission dans de bonnes conditions.

Quant au bilan, le terme « mitigé » n'est peut-être pas approprié. S'il est mitigé, cela est lié à des problèmes de gouvernance et de coordination plutôt qu'aux actions elles-mêmes. Les actions engagées étaient très bonnes : quelques-unes sont emblématiques, telles le programme Jardins familiaux, dit JAFA, qui est un très bon programme. Concernant la recherche, j'ai mentionné les avancées qui avaient pu être faites à l'époque : ce n'était qu'une première étape mais elle fut notable.

Le bilan mitigé est donc lié, d'une part, à ces problèmes de coordination et, d'autre part, à des problèmes de communication. Le volet communication du plan s'est révélé totalement insuffisant, sa mise en oeuvre ayant été retardée alors que c'était un élément important au regard des attentes des populations locales.

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