Intervention de Malcom Ferdinand

Réunion du mercredi 25 septembre 2019 à 17h25
Commission d'enquête sur l'impact économique, sanitaire et environnemental de l'utilisation du chlordécone et du paraquat comme insecticides agricoles dans les territoires de guadeloupe et de martinique, sur les responsabilités publiques et privées dans la prolongation de leur autorisation et évaluant la nécessité et les modalités d'une indemnisation des préjudices des victimes et de ces territoires

Malcom Ferdinand, chercheur au Centre national de la recherche scientifique (CNRS) :

Beaucoup a déjà été écrit sur les événements de février 1974. Camille Mauduech leur a également consacré un très beau documentaire.

Je rappelle que la quatrième des onze revendications présentées par les ouvriers agricoles grévistes concernait la « suppression totale des produits toxiques (Mocap, Nemacur, Kepone, Hexafor et autre organochlorés) ».

Des logiques sociales se jouent. Les ouvriers agricoles, les premiers et les plus exposés au chlordécone, ont pu constater très tôt la toxicité du produit – certaines histoires sont terribles. Aux Antilles, le problème n'est devenu public qu'à partir du moment où l'on a constaté que le chlordécone affectait d'autres populations et touchait l'écosystème, mais les premiers concernés étaient les moins exposés sur la scène publique.

Comme je l'ai dit dans mon propos liminaire, le chlordécone est aussi le mépris des ouvriers agricoles.

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