Intervention de Frédéric Petit

Séance en hémicycle du mercredi 26 février 2020 à 21h30
Système universel de retraite — Article 3

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Petit :

La croissance du PIB est un outil que vous utilisez aussi, comme tout le monde. Le problème n'est pas de savoir si on aura de la croissance car si la population grandit et que la croissance fait défaut, il faudra d'abord serrer la ceinture à d'autres qu'aux retraités.

Le problème est en revanche de savoir quel type de croissance on privilégie ; vous avez par exemple évoqué une croissance verte et l'économie de la mer. Mais quelles que soient les hypothèses, 12,9 % de la richesse nationale en 2050 représenteront toujours, pour les retraités de demain – même plus nombreux qu'aujourd'hui – un montant bien supérieur aux 13 % de la richesse nationale d'aujourd'hui.

Je voudrais revenir sur une autre idée. Nous sommes en train de parler du fond et de réfléchir sur la définition d'un système par répartition. Je m'adresse à ceux qui prennent en exemple les parcours de Gérard ou de Jacqueline : si on est dans une logique de répartition, on a un panier sur la table en année N, dont on distribue le contenu la même année. Se demander si Gérard et Jacqueline vont avoir plus ou moins, c'est se placer dans une logique assurantielle – le mot a d'ailleurs été prononcé hier. Mais quand on fait de l'assurance, on ne fait pas de redistribution !

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.