Intervention de Éric Woerth

Séance en hémicycle du jeudi 27 février 2020 à 15h00
Système universel de retraite — Article 5

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Woerth :

Comme Damien Abad l'a très bien résumé, nous vivons dans une lourde atmosphère d'agribashing. Ce n'est pas propre à la France, mais comme notre pays est une grande terre agricole, qui compte encore – et Dieu merci – beaucoup d'agriculteurs, on est impressionné de constater qu'un tel climat pèse sur le débat.

Le monde agricole est traversé par de multiples interrogations – voire par de la désespérance, vous le savez bien. Votre projet de loi offre quelques avancées – je pense au minimum de retraite, même s'il ne couvrira pas tout le monde, comme Damien Abad l'a souligné.

La situation des agriculteurs « en stock », pour reprendre l'expression, constitue un vrai problème. Nous proposons pour notre part un financement.

J'en viens à ma dernière remarque. Vous augmentez les cotisations vieillesse des travailleurs non salariés – dont les exploitants agricoles – , et diminuez leurs autres prélèvements, atteignant une sorte d'équilibre, quoique l'impact de ces mesures soit différent d'une profession à l'autre, puisqu'elles ne sont pas soumises, actuellement, aux mêmes taux de cotisation.

Dans votre étude d'impact, un graphique très clair montre que les exploitants agricoles perdront 100 millions d'euros avec votre réforme : leurs cotisations vieillesse augmenteront de 400 millions, quand les autres prélèvements diminueront de 300 millions. Comment expliquez-vous ce problème ? Comment comptez-vous compenser cette augmentation ?

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