Intervention de Éric Woerth

Séance en hémicycle du samedi 29 février 2020 à 9h00
Système universel de retraite — Article 8

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Woerth :

Ce n'est pas moi qui le dis, mais Jean Pisani-Ferry dans un article du Monde d'hier.

Le système par points sera-t-il plus lisible ? Pas vraiment puisque personne ne connaîtra la valeur du point, alors qu'il était assez simple de modifier la distribution des trimestres. Sera-t-il moins opaque que le système actuel ? Pas vraiment non plus, pour la même raison.

Je n'ai, pour ma part, pas d'opposition de principe à un tel système : il s'agit simplement d'une modalité de calcul différente, déjà en vigueur pour un certain nombre de régimes importants. J'ai cependant quelques questions à vous poser sur des paramètres importants.

D'abord, pourquoi avoir retenu le taux de rendement de 5,5 % ? Comptez-vous le fixer dans le marbre ? Je ne le pense pas.

Y aura-t-il ce que l'on appelle un « taux d'appel du point », sur le modèle de ce que fait l'AGIRC-ARRCO, l'achat d'un point ne permettant pas de bénéficier de 100 % des droits issus de ce point ? Ce mécanisme assez discret fait que le point a perdu de sa valeur au moment d'être transformé en droits à la retraite.

Le taux de rendement global sera-t-il garanti jusqu'à 2045 ou plus longtemps ? Dans ce cas, c'est le montant des pensions qui constituera la variable d'ajustement.

Pourquoi n'avez-vous pas retenu un mode de calcul des pensions sur la base des vingt-cinq meilleures années de points ? Nombre de problèmes sociaux qui se posent pour les salariés ayant effectué une carrière longue auraient été ainsi résolus. Cela aurait été possible sans devoir passer par un algorithme compliqué : il aurait suffi d'additionner les points acquis au cours des vingt-cinq meilleures années et d'établir une moyenne annuelle.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.