Intervention de Frédéric Petit

Séance en hémicycle du samedi 29 février 2020 à 15h00
Système universel de retraite — Article 8

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Petit :

Je vais parler de pondération avec pondération. Monsieur Bernalicis, vous m'expliquez que ce que je dis ne veut rien dire parce qu'une moyenne n'a pas de sens dans un régime par répartition. Bien au contraire, en l'espèce, seule la moyenne a un sens. Dans un système par répartition, vous prenez les cotisations de l'année pour servir les pensions de l'année : c'est là que la moyenne a tout son sens. Il s'agit d'une moyenne pondérée, car si l'on s'en tenait à une moyenne simple, on servirait la même pension à tous les retraités – actuellement, par exemple, ils percevraient 1 600 euros par mois. Nous utilisons donc un mode de calcul, déjà en vigueur aujourd'hui, qui consiste à diviser le contenu d'un panier entre des bénéficiaires en pondérant selon les cotisations et les efforts des uns et des autres, le nombre de leurs enfants, et la pénibilité de leur travail.

La notion de moyenne est donc essentielle. Je l'ai dit ce matin : vous ne pouvez pas analyser un système par répartition à partir d'exemples individuels ou catégoriels. J'ai été très surpris que M. Coquerel parle des gens qui ont « accumulé » tout au long de leur vie et qui seraient pénalisés par notre réforme. Mais l'accumulation, c'est la capitalisation ! La répartition, c'est une autre approche : pour une année donnée, on divise l'ensemble de ce qui est versé dans le panier par le nombre de ceux qui en ont besoin.

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