Intervention de Gilles Carrez

Séance en hémicycle du vendredi 17 avril 2020 à 15h00
Projet de loi de finances rectificative pour 2020 — Après l'article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGilles Carrez :

400 millions, c'est totalement insuffisant. Certes, il faut y ajouter les investissements destinés à soutenir les entreprises, à hauteur de 1,5 milliard, ainsi que 500 millions en gestes commerciaux. Mais même en additionnant toutes ces sommes, madame la secrétaire d'État, l'effort reste trop faible, surtout si on le compare aux 7 milliards d'euros d'indemnisations versés lors de la tempête de 1999, le montant le plus important engagé par les assurances au cours des vingt dernières années. Comme vient de le dire très justement Mme Rabault, il est incompréhensible qu'une pandémie entraînant l'arrêt de toute activité ne soit pas considérée comme une catastrophe naturelle – d'autant que, depuis 1999, les assurances ont pourtant eu le temps de constituer de nouvelles provisions.

D'autre part, je veux aborder la question de l'assurance-crédit, qui vous concerne directement, madame la secrétaire d'État. C'est elle qui rend possible la trésorerie interentreprises, entre les fournisseurs et les clients. Alors qu'en 2008 et 2009, les assureurs avaient déjà fortement réduit leurs engagements dans ce domaine, ce qui avait posé de gros problèmes, les retours que nous avons aujourd'hui sur ce point sont extrêmement inquiétants. Nous aurons peut-être l'occasion d'en reparler lors de l'examen de l'article qui prévoit l'augmentation de la garantie de l'État au titre de l'assurance-export. En tout état de cause, il est essentiel que les assureurs fassent leur travail en matière de crédits interentreprises.

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