Intervention de Francis Garrido

Réunion du jeudi 6 février 2020 à 9h30
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Francis Garrido, directeur adjoint à la direction Eau, environnement, procédés et analyses au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) :

Je vais présenter très rapidement le contexte général dans lequel l'établissement BRGM travaille.

Le BRGM est un établissement public de référence dans les applications des sciences de la terre pour gérer les ressources et les risques sur le sol et le sous-sol. Nous avons à la fois des missions de recherche, mais aussi d'appui à des politiques publiques et de coopération internationale. Ainsi, le BRGM est présent tant sur le territoire national qu'au-delà de nos frontières.

Mon collègue Hubert Leprond vous donnera des précisions sur notre mission d'appui aux politiques publiques. Vous verrez que, dans le domaine des sites et sols pollués, nous entretenons des liens forts avec l'un de nos ministères de tutelle, le ministère de la transition écologique et solidaire.

Le centre scientifique et technique du BRGM est basé à Orléans. Entre 600 et 700 scientifiques y travaillent. Le site rassemble toutes nos infrastructures expérimentales et tous nos laboratoires. Grâce à notre maillage territorial, nous disposons cependant de capacités d'intervention sur tout le territoire. Nous sommes en effet présents dans toutes les régions de France, en métropole et dans les outre-mer. Cela nous permet d'avoir une vraie connaissance des territoires, ainsi que, au besoin, une proximité d'intervention et d'appui auprès des acteurs de l'État ou des industriels sur les thématiques que je vous ai mentionnées.

Hubert Leprond et moi-même représentons la direction Eau, environnement, procédés et analyses, entité de 260 personnes qui rassemble beaucoup de compétences. Nous avons pour trait distinctif la pluridisciplinarité dans le domaine de l'hydrogéologie. Le BRGM étudie en priorité les eaux souterraines. Nous jouons en effet un rôle important dans la surveillance et la mesure tant de la quantité que de la qualité des eaux souterraines, avec la gestion du réseau piézométrique au niveau national ainsi que toutes les bases de données associées.

Les pollutions en surface ont un fort impact sur la qualité et la quantité des eaux souterraines. Or ces dernières sont une ressource majoritaire d'alimentation en eau potable en France. Il faut donc les surveiller et préserver leur qualité.

J'en viens à un sujet un peu à la marge du sujet du jour : la gestion des procédés sur les matériaux. Elle est assurée par des scientifiques et des techniciens et s'appuie sur le savoir-faire du BRGM dans le domaine minier. Car le BRGM a pour ainsi dire dans ses gènes l'analyse de l'exploitation et de l'impact des activités minières. Depuis quelques années, nous appliquons notre savoir-faire dans un contexte environnemental plus large, englobant la gestion des risques technologiques.

Anticiper, informer, agir : voilà nos mots d'ordre face à ces événements et à ces risques. Au BRGM, nous sommes nombreux à caractériser et identifier les pollutions, grâce à des modélisateurs capables de reprendre les données tirées de la connaissance de nos sites ou d'expériences ad hoc. Nous introduisons ensuite ces données dans des modèles de prédiction du devenir des polluants, avant de définir des stratégies de surveillance et de remédiation des environnements contaminés.

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