Intervention de Christophe Libeau

Réunion du jeudi 6 février 2020 à 9h30
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Christophe Libeau, lieutenant-colonel de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), conseiller technique opérationnel NRBC :

C'est d'abord une question d'organisation du service. Je travaille justement dans le bureau de planification opérationnelle, qui couvre la totalité du spectre, en lien avec les partenaires ici présents. L'analyse des dangers et des risques du secteur est évaluée quasiment en permanence. Le thème de la table ronde se focalise sur les risques industriels, mais nous avons tous noté que Notre-Dame n'est pas un établissement classé Seveso ou une installation classée pour la protection de l'environnement (ICPE), et pourtant les conséquences de son feu sont dignes d'un établissement industriel.

Il nous faut faire cette lecture-là, très réglementaire et factuelle, mais en sortir en même temps la réponse opérationnelle : quel type de camions de pompiers met-on en place ? Sur quel maillage territorial ? On appelle cela les schémas départementaux d'analyse et de couverture des risques (SDACR), ou, à Paris, les schémas interdépartementaux d'analyse et de couverture des risques (SIDACR). Et surtout, quelles formations, quels équipements met-on en place pour les pompiers ? Pour les sapeurs-pompiers de Paris, la formation professionnelle est permanente, tous les jours, samedi et dimanche inclus, qu'elle soit pratique et théorique, à l'échelle individuelle, des groupes, des petites unités, des casernes ou de plusieurs casernes. Elles visent à s'habituer, à s'entraîner en permanence, à travailler ensemble et à faire face à tout type de situation. C'est l'entraînement qui répond le plus précisément à votre question.

Nous ajustons en permanence les doctrines opérationnelles, ce qui demande un travail de fond. Comment répondre aux nouvelles menaces telles que les produits de taille nanométrique pour lesquels nos appareils de protection, on le sait, présentent peut-être des failles ? Il nous faut suivre le progrès technique. Avec d'autres bureaux de la BSPP, nous cherchons à savoir ce qui se fait en matière de recherche, ce que les fournisseurs font en termes d'équipement, nous essayons de déterminer à quel moment il nous faut changer d'équipement et basculer sur autre chose. Cela se fait en permanence dans tous les services d'incendie et de secours de France, en tout cas chez les pompiers de Paris.

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