Intervention de Christophe Bouillon

Séance en hémicycle du mardi 19 mai 2020 à 21h30
Débat sur le thème : le déconfinement quelle mise en oeuvre après une semaine

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Bouillon :

Je pose la question que mon collègue David Habib, député des Pyrénées-Atlantiques, retenu dans sa région depuis le mois de mars faute d'avions ou de trains pour se rendre à Paris, adresse au ministre des solidarités et de la santé. Il souhaite appeler l'attention du Gouvernement sur l'application concrète de la politique de tests au travers de trois questions. Tout d'abord, Jean Castex, coordonnateur national de la stratégie de déconfinement, déconseille, dans son rapport rendu public le 6 mai, de dépister systématiquement les patients admis à l'hôpital – je vous renvoie à la page 21 du rapport.

Pourtant, les études sur la propagation des infections dans les hôpitaux attirent à juste titre l'attention des députés du groupe Socialistes et apparentés sur le risque réel de contracter le covid-19 lors d'une hospitalisation. Ce risque est d'autant plus important que ce sont les personnes à risque qui doivent se rendre fréquemment à l'hôpital pour assurer le suivi de leur pathologie. Nous aimerions donc savoir, monsieur le secrétaire d'État auprès du ministre des solidarités et de la santé, quels sont les éléments qui ont conduit à adopter une telle doctrine et ce qu'il en est de son application.

La deuxième question porte sur le protocole de dépistage. Les retours du terrain indiquent que le délai d'attente pour les résultats est de quarante-huit heures au lieu des douze heures annoncées. Pouvez-vous faire le point là-dessus ? Les vingt-huit plateformes PCR annoncées sont-elles toutes opérationnelles ?

Enfin, monsieur le secrétaire d'État, nous avons reçu le témoignage d'aides à domicile suspectées d'avoir contracté le covid-19 et qui se sont fait tester via le procédé PCR. Or durant les quarante-huit heures d'attente de leurs résultats, leur médecin comme leur employeur leur ont demandé d'aller travailler. Cela veut dire, pour des aides à domicile, être pendant deux jours en contact rapproché avec des personnes âgées, malades ou handicapées, et ce dans l'incertitude d'être porteuses du covid-19. Aussi, nous souhaiterions que vous nous précisiez quel est le protocole retenu pour la mise en place du dépistage. Comment doit être organisée la période d'attente des résultats ? Y a-t-il une obligation d'aller travailler, que ce soit pour les aides à domicile ou pour les autres professions ?

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