Intervention de Olivier Véran

Séance en hémicycle du lundi 8 juin 2020 à 21h30
Débat sur la gestion des masques entre 2017 et 2020

Olivier Véran, ministre des solidarités et de la santé :

Vous confirmez, madame la députée Firmin Le Bodo que nous travaillons, comme vous l'appelez de vos voeux, à une mise à disposition de masques grand public pour les personnes à risque médical ou atteintes de maladies chroniques. Vous confirmez également l'hypothèse de pouvoir stocker ces masques grand public pour une prochaine utilisation.

Je rappelle à cet égard que nous déplorons chaque année des milliers de morts à cause de la grippe. Cela n'a rien à voir avec le coronavirus et je ne mélange ni ne compare les deux : s'il n'y avait pas eu le confinement, je peux vous assurer que la situation aurait été encore plus dramatique. Mais il n'empêche que la grippe peut, certaines années, tuer un très grand nombre de personnes. Or, pour se prémunir de la grippe, peut-être aurons-nous des éléments qui nous inviteront à penser que, si nous changeons nos habitudes, en nous lavant les mains et en appliquant les gestes barrières, voire, si l'on est une personne fragile ou non vaccinée – il est d'ailleurs dommage que le vaccin contre la grippe dont nous disposons ne soit pas plus utilisé – , que le port du masque pourrait être intéressant. J'estime donc que nous aurons d'autres occasions d'utiliser ces masques.

Je saisis d'ailleurs cette occasion pour saluer l'action déterminante de deux personnes s'agissant de ces masques grand public. La première est le Premier ministre, qui s'est, depuis le début, personnellement impliqué sur le concept même de masque lavable destiné au grand public. Vous seriez surpris de constater le niveau de granularité très fine dans lequel il est entré pour être en mesure de défendre ce projet. Et la seconde est Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'État auprès du ministre de l'économie, qui a multiplié les démarches, les réunions et les mobilisations d'entreprises, en France et à l'étranger, pour être capable non seulement de déterminer des normes AFNOR en un temps record, mais aussi d'aboutir à ce qu'après un mois on se demande si nous ne sommes pas dans une situation de surproduction de masques. C'est un travail collectif qui a été mené en la matière ; ce n'est pas le mien, et je me permets de le saluer.

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