Intervention de Christelle Dubos

Séance en hémicycle du mardi 9 juin 2020 à 22h30
Débat sur l'austérité dans la santé et la casse de l'hôpital public

Christelle Dubos, secrétaire d'état auprès du ministre des solidarités et de la santé :

Vous savez, madame la députée, l'attention que nous portons aux services des urgences. Ce sujet vous tient également à coeur et je ne doute pas que vous participerez aux travaux le concernant.

Les Français sont profondément attachés aux urgences, auxquelles ils accordent, à juste titre, une grande confiance. L'activité des urgences a connu une augmentation continue en France comme partout ailleurs en Europe. En 2017, 21 millions de passages ont été enregistrés dans les services d'urgences français. Cette hausse de fréquentation engendre, vous le savez, des tensions croissantes dans les services, plaçant les patients et les soignants dans des situations difficiles.

Le Gouvernement partage de longue date ce diagnostic avec tous les acteurs : il est au coeur des priorités gouvernementales depuis plusieurs mois. Les mesures du pacte de refondation des urgences se déploient depuis septembre 2019 et des changements importants et positifs sont déjà intervenus. Pendant la crise sanitaire liée au covid-19, les urgences ont tenu. Certains professionnels ont innové et initié de nouvelles organisations. Je pense notamment aux médecins libéraux qui ont participé au SAMU, service d'aide médicale urgente. La crise nous invite à examiner ce type d'initiative d'un oeil neuf. Tel est précisément l'ambition du Ségur de la santé : transformer les métiers, revaloriser ceux qui soignent, fédérer les acteurs de la santé dans les territoires, au service des usagers.

Dans le cadre du Ségur de la santé, dont les deux piliers sont transformer et revaloriser, nous avons l'opportunité d'aller plus loin dans les pratiques avancées, dans le renforcement du lien entre la ville et l'hôpital, dans l'organisation des soins non programmés et dans l'accès aux soins. Le Ségur de la santé ne vise pas à remettre en cause les mesures prises pour les urgences depuis septembre 2019 ; il va nous permettre de travailler avec les professionnels, parmi lesquels les professionnels paramédicaux, afin de faire encore plus et encore mieux dans ce domaine, au bénéfice des patients.

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