Intervention de Sabine Rubin

Séance en hémicycle du mercredi 24 juin 2020 à 21h30
Création de la fonction de directeur d'école — Après l'article 6

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Rubin :

L'OCDE a noté la faiblesse des salaires des directrices et directeurs d'école et des chefs d'établissements en France : leur salaire effectif est inférieur de 15 % à la moyenne, et le salaire statutaire des enseignants en élémentaire est quant à lui inférieur de 7 % à la moyenne de l'OCDE en début de carrière, et de 22 % en milieu de carrière. Il est donc indispensable de les augmenter, sans pour autant créer un régime spécifique de rémunération des directeurs, lequel impliquerait ce que nous ne souhaitons pas, à savoir la création d'un corps séparé.

Actuellement, les directeurs et directrices bénéficient de huit points de nouvelle bonification indiciaire ainsi que de points de bonification indiciaires en fonction de la taille de l'école. Ils perçoivent également une indemnité de sujétion spéciale pour la direction qui se compose d'une part principale, commune à toutes les écoles, et d'une part variable liée à la taille de l'école. Au total, les directeurs perçoivent une rémunération mensuelle brute supplémentaire d'un montant allant de 200 à 400 euros.

L'exposé des motifs de la proposition de loi prévoit une augmentation de l'indemnité de direction de l'ordre de 150 à 300 euros bruts par mois. Comme le soulignent les syndicats, cette somme est dérisoire au regard de leur charge de travail, et notamment de celle que leur imposera le texte. Nous proposons donc que le Parlement évalue dans un rapport l'opportunité d'associer une bonification indiciaire à l'indemnité de direction.

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