Intervention de Aina Kuric

Séance en hémicycle du lundi 27 juillet 2020 à 21h30
Bioéthique — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAina Kuric :

Cette voie est la synthèse d'une concertation de six mois avec citoyens, associations, professionnels de santé et scientifiques. Elle est le fruit d'une réflexion de long terme, alimentée notamment par le rapport du Conseil d'État en juillet 2018 et par celui de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques en octobre 2018. Cette voie, enfin, est l'incarnation même du processus démocratique parlementaire au cours duquel, en un an, des milliers d'amendements ont été déposés et parfois adoptés, modifiant en profondeur le texte originel.

Le Gouvernement a réalisé un travail exemplaire pour que ce que l'on appellera bientôt la loi de bioéthique de 2020, en passant sous l'oeil et la plume acérée de chaque composante de notre société, soit le reflet d'un panorama le plus large possible de points de vue et d'opinions politiques. Ce texte élargit le droit à certaines techniques médicales en s'adaptant aux évolutions de notre société et de notre science et vise, à l'inverse, à éviter que certains progrès techniques ne soient à l'origine de débordements néfastes dont nous ne saurions aujourd'hui imaginer les conséquences. Il encadre ainsi les attentes de la société en matière de progrès scientifique. En France, ces attentes sont nombreuses et trouvent leur origine dans l'inégalité existant avec certains pays, y compris frontaliers, qui autorisent des pratiques interdites sur notre territoire. Certains Français peuvent recourir à ces techniques médicales à l'étranger, tandis que ceux qui ne disposent pas des mêmes ressources sont oubliés.

C'est l'une des raisons qui m'incitent, à titre personnel, à soutenir ce projet de loi visant à réduire les inégalités et à protéger les droits de l'enfant, quelles que soient ses origines, l'orientation sexuelle de ses parents et la manière dont il a été conçu.

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