Intervention de Emmanuelle Ménard

Séance en hémicycle du lundi 27 juillet 2020 à 21h30
Bioéthique — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Les députés non inscrits recevront gracieusement trente minutes, je dis bien trente minutes, pour défendre leurs convictions en matière de bioéthique. Autant dire rien du tout : en ce qui me concerne, cela fait moins de huit secondes par amendement déposé ! Pour autant, la majorité La République en marche aura le front de nous expliquer, une fois encore, qu'elle souhaite un débat serein et apaisé…

Au fond, la décision d'imposer au plus vite ce prétendu engagement de campagne n'est pas surprenante ; car, finalement, Emmanuel Macron aura manqué à toutes ses promesses. Que pourra-t-il revendiquer dans 600 jours, lorsque l'heure du bilan aura sonné ? Une économie en berne : la France fait partie du peloton de queue de l'Union européenne, avec un PIB qui devrait chuter de 10,6 % en 2020. Des crises sociales à répétition : gilets jaunes, réforme des retraites pitoyablement repoussée après avoir mis notre pays à genoux, personnel de santé exsangue, forces de l'ordre au bord de l'explosion, et j'en passe. Avec ce projet de loi de bioéthique, Emmanuel Macron tient enfin l'occasion de satisfaire son camp. À quel prix ? Celui de l'avenir de nos enfants.

Je l'ai dit, je le redirai sans cesse : ces enfants, vous vous apprêtez à les faire naître sans père. Que l'un d'entre vous ose nous dire qu'un enfant n'a pas besoin de père – qu'il ose !

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