Intervention de Cécile Rilhac

Séance en hémicycle du vendredi 31 juillet 2020 à 9h00
Bioéthique — Article 10

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Rilhac :

Sans revenir sur la notion de souveraineté, j'abonderai dans le sens de Natalia Pouzyreff.

Monsieur Dharréville, vous dites que la légalisation de ces tests risquerait de remettre en cause l'accouchement sous X. Néanmoins, les enfants nés sous X ou conçus par PMA ne sont pas les seuls concernés. La demande à connaître son patrimoine génétique s'inscrit dans une quête identitaire. On peut vouloir connaître l'histoire de sa naissance ou lever des tabous familiaux. En effet, certaines personnes grandissent dans l'ignorance de ce qu'elles sont. Elles désirent découvrir leur identité, leur histoire personnelle, afin de pouvoir se construire. Pour vivre, pour fonder sa propre famille, pour tracer son propre chemin, il est nécessaire, à certains moments, de renouer avec ses origines.

Il ne s'agit pas ici d'accéder au nom de ses parents ou à une personne physique, mais de savoir de quelle partie du monde on est issu, quel patrimoine génétique on pourra transmettre à ses enfants, sans tomber, comme l'évoquait Mme la ministre, dans des recherches folles concernant le risque de transmission de telle ou telle maladie. Il s'agit de se construire, de savoir qui l'on est pour pouvoir dire à ses enfants qui ils seront.

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