Intervention de Jean Lassalle

Séance en hémicycle du mardi 22 septembre 2020 à 21h30
Programmation de la recherche — Après l'article 2

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

Je profite du fait que vous ne soyez pas encore trop pressé de terminer la séance, parce que je vous connais : quand vous accélérez, vous ne faites pas semblant ! D'autant que vous vous entraînez maintenant à présider la région Bretagne…

Comme notre collègue vient de le dire, on ne sait plus bien à quoi servent exactement les crédits de la recherche. C'est l'un des malheurs de notre temps et changer de Président n'y change rien. Voici des chiffres qui vous diront quelque chose.

De 1959 à 1968, période de mutations et d'expansion tout à fait exceptionnelle, la recherche était une priorité pour de Gaulle, qui voulait une France grande et indépendante, capable de se doter d'une force nucléaire – heureusement, parce que sans cela il n'y aurait pas de défense européenne aujourd'hui – et de participer à l'aventure spatiale – sans quoi il n'y en aurait pas non plus aujourd'hui en Europe – , grâce à une industrie forte – nous avons aujourd'hui l'industrie que vous savez – , disposant de la maîtrise des techniques les plus récentes. Cela impliquait de pouvoir s'appuyer une recherche de qualité. De 1958 à 1968, l'effort de recherche de la France est passé de 0,97 à 2,28 % du PIB, avant d'atteindre 2,7 % en 1970, au terme du Ve plan. En 1958, 12 000 personnes travaillaient pour la recherche, contre 20 455 actuellement.

Il avait été décidé qu'aucun pays européen ne resterait sous 1 % du PIB. Or, en France, le budget de la recherche ne représente que 0 ,79 %…

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