Intervention de Marc Le Fur

Séance en hémicycle du mercredi 30 septembre 2020 à 15h00
Accélération et simplification de l'action publique — Après l'article 25 bis

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

Je suis surpris du mutisme de M. le rapporteur et de Mme la ministre déléguée. Nous sommes ici pour débattre, nous avançons des arguments, et il conviendrait que vous y répondiez ; ce serait la moindre des choses.

Nous avons abordé un sujet sur lequel je me permets d'insister : celui des tarifs de rachat de l'énergie éolienne. Lorsqu'il a été imaginé, ce dispositif visait à favoriser le développement d'une énergie nouvelle. Il n'était pas destiné à être pérennisé pour l'éternité ! Nous pouvons certes concevoir qu'un encouragement soit accordé au début d'un processus, mais il se poursuit encore aujourd'hui. En ce qui concerne le site de Saint-Brieuc, le prix s'élève tout de même à 155 euros par mégawattheure, et ce pour vingt ans ! À quel industriel, à quel agriculteur, à quel travailleur garantissons-nous un prix constant pendant vingt ans ? C'est incroyable, aberrant !

La logique voudrait que ce prix puisse au moins évoluer. Dans la mesure où on nous dit qu'il s'agit de l'énergie de l'avenir, il n'y a aucune raison que cet encouragement se prolonge pendant vingt ans. Au minimum, il devrait y avoir des augmentations de productivité – même si, alors qu'on nous les promet régulièrement, nous ne les voyons toujours pas venir. Pour paraphraser Georges Clemenceau parlant d'un pays d'Amérique latine, l'éolien est une énergie d'avenir et qui le restera ! En réalité, elle n'a donc pas d'avenir…

En conclusion, madame la ministre déléguée, je souhaiterais que vous nous donniez des réponses circonstanciées. Je vous en sais capable, il n'y a aucun doute. Il convient que vous répondiez aux interrogations des élus, qui sont les interrogations de l'opinion.

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