Intervention de Michèle Victory

Séance en hémicycle du jeudi 8 octobre 2020 à 15h00
Renforcement du droit à l'avortement — Article 1er bis

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Victory :

Je veux redire l'importance – il en a beaucoup été question ce matin – de mieux accompagner les femmes dans ce parcours difficile de l'IVG. J'insiste sur le manque de moyens dédiés aux structures, centres d'IVG, plannings familiaux, ainsi que sur l'absence, depuis 1984, de gynécologues médicaux, cette spécialité ayant été absorbée dans celle plus vaste de l'obstétrique chirurgicale, ce qui ne facilite pas du tout une prise en charge satisfaisante de la santé du corps des femmes. Il a d'ailleurs été indiqué à plusieurs reprises dans la matinée que beaucoup d'associations féministes ne sont pas sur la même longueur d'ondes que le collège de ces praticiens, et loin de là, sur des sujets très importants comme les violences gynécologiques ; ce n'est pas directement lié à la présente discussion mais il me semblait important de le rappeler.

Pour en venir à l'amendement, il s'agit de combler le gap, que personne n'ignore, entre les textes en vigueur et la réalité, en particulier pour les mineures et les jeunes majeures. La protection de l'anonymat dont elles devraient bénéficier n'est pas toujours assurée, et nous savons les drames que cela peut produire dans leur famille ou leur entourage quand elles voulaient cacher leur grossesse et qu'elles se retrouvent confrontées à ce qu'elles voulaient garder pour elles et pour les praticiens. Il faut vraiment aller plus loin dans ce domaine en assurant réellement à toutes ces jeunes filles l'effectivité de ce qui existe déjà dans la loi mais qui fonctionne mal.

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