Intervention de Bruno le Maire

Séance en hémicycle du lundi 26 octobre 2020 à 21h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Mission plan de relance (état b)

Bruno le Maire, ministre de l'économie, des finances et de la relance :

Nous ne disons pas que tout va bien ; nous disons seulement que le nécessaire est fait. En 2020, nous aurons perdu, au minimum, 10 % de PNB – produit national brut. Encore devons-nous attendre les résultats du quatrième trimestre alors que l'épidémie flambe et qu'il est nécessaire de prendre des mesures de sécurité sanitaire supplémentaires. Les Français, de leur côté, auront perdu 0,5 % de pouvoir d'achat. C'est certainement trop, d'autant que la baisse de pouvoir d'achat se concentre chez les populations les plus fragiles et les plus précaires : ceux qui étaient en intérim, en stage, les femmes seules, ceux qui sont sans diplôme ni qualification. Il est évidemment nécessaire de les soutenir : le Premier ministre a fait des annonces en ce sens et nous avons augmenté certaines allocations et certains minima sociaux, mis en place une prime pour ceux qui perçoivent le RSA, soutenu les jeunes qui disposent désormais des APL – aides personnalisées au logement – et les étudiants boursiers, réduit le prix du ticket restaurant universitaire, passé de 3 euros à 1 euro.

On ne peut pas dire que cette majorité n'est pas attentive aux Français les plus fragiles. Je pense que ce serait faux : nous faisons le maximum de ce qui peut être fait.

Il y a un autre point majeur sur lequel nous devrions pouvoir nous entendre. Il faut cesser d'opposer ce que nous faisons pour les entreprises à ce que nous faisons pour les salariés ; ce que nous faisons pour les entrepreneurs à ce que nous faisons en faveur de ceux qu'ils emploient. Il me semble qu'aujourd'hui, la première préoccupation des Français, c'est l'emploi. Nous ne soutenons pas les entreprises pour faire plaisir aux actionnaires, aux gros et aux puissants, comme certains aiment à le prétendre ; nous les soutenons parce que c'est la condition pour éviter un effondrement complet de l'emploi de notre pays. Soutenir les entreprises, c'est soutenir l'emploi ; soutenir les entrepreneurs, c'est soutenir le travail. Cela reste la philosophie de la majorité. Je pense qu'elle est juste et efficace.

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