Intervention de Emmanuelle Anthoine

Séance en hémicycle du mardi 3 novembre 2020 à 21h00
Prorogation de l'état d'urgence sanitaire — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Anthoine :

Si nous sommes aussi nombreux ce soir, c'est parce que nous sommes mobilisés pour vous dire nos craintes quant à l'avenir de nos petits commerces. Le Gouvernement nous a entendus ; il a réagi à l'injustice de leur situation en proposant que les grandes surfaces ne puissent plus commercialiser d'articles vendus dans les commerces faisant l'objet d'une fermeture administrative. Ainsi, non contents de subir le confinement, les Français vont vivre une nouvelle forme de rationnement.

Néanmoins, le commerce en ligne pourra, lui, continuer à vendre des articles « non essentiels ». Au lieu d'apporter une solution au problème du petit commerce, votre décision ne fait qu'allonger la liste des victimes d'une situation inéquitable, qui tend à renforcer les géants du commerce en ligne. Il semblerait pourtant que le risque de contamination soit marginal dans les commerces de proximité, dès lors qu'ils respectent les règles de distanciation sociale.

La mesure apparaît donc disproportionnée et de fait incompréhensible. Au-delà du commerce, ce sont des filières entières qui vont être déstabilisées par ces fermetures, et les producteurs de biens « non essentiels » ne disposeront plus de débouchés ; ils n'auront donc plus de revenus. Il est donc de bon sens que le préfet puisse décider, au plus près du terrain.

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