Intervention de Thibault Bazin

Séance en hémicycle du vendredi 6 novembre 2020 à 21h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Cohésion des territoires

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

Avant même la crise sanitaire, quel était votre bilan ? La France était repassée sous la barre des 400 000 logements produits par an. Comment cela s'explique-t-il ? Le Gouvernement et la majorité ont divisé par deux la quotité finançable du prêt à taux zéro dans 95 % du territoire français. Résultat : une diminution de 37 % des PTZ et une véritable chute de l'accession à la propriété, qui pénalise nos territoires. Toute ma circonscription en est victime.

En outre, vous avez supprimé l'APL accession. Résultat : votre politique du logement a empêché 35 000 foyers par an d'accéder à la propriété.

Vous avez également concentré le bénéfice du dispositif Pinel aux hypercentres des métropoles. Résultat : une chute des investissements immobiliers. Là encore, toute ma circonscription en est victime, alors que des communes comme Saint-Nicolas-de-Port ou Dombasle-sur-Meurthe pouvaient légitimement y prétendre.

En réformant brutalement les APL, vous avez déstabilisé les bailleurs sociaux. Résultat : leurs plans d'investissements ont diminué – moins de construction et moins de réhabilitation de logements aidés. Et cela risque de s'aggraver avec la contribution demandée à Action logement.

Le dispositif Denormandie dans l'ancien dans les opérations de revitalisation de territoire – ORT – , comme à Lunéville, peinent à se déployer. Le programme Petites villes de demain, quant à lui, se fait attendre sur le terrain. Or, depuis, se sont rajoutés une crise sanitaire durable et le report des conseils municipaux et intercommunaux, freinant d'autant la concrétisation de projets.

Le BTP va mal et, derrière, des emplois sont menacés. Les entreprises du territoire m'en parlent souvent, car la baisse de la commande publique de travaux publics va baisser de moitié en Lorraine ! Les mises en chantier de logements sont en baisse – de 20 % en Meurthe-et-Moselle sur une année – et, plus inquiétant encore, les permis également – une diminution de 43 %. Madame la ministre déléguée, je tire ce soir la sonnette d'alarme !

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