Intervention de Éric Coquerel

Séance en hémicycle du vendredi 13 novembre 2020 à 9h00
Projet de loi de finances pour 2021 — Après l'article 54

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Coquerel, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Madame la ministre, je suis sincèrement déçu de vos avis et, chers collègues, je le suis également de vos votes. Après quatre années à occuper la fonction de rapporteur spécial du budget pour les crédits relatifs au ministère de la transition écologique et à la prévention des risques, j'espérais sincèrement un sursaut vis-à-vis de ce que je qualifie d'entreprise de destruction massive de ce ministère et des opérateurs publics qui lui sont rattachés. Or aucun de nos amendements n'a été adopté et, pire, la plupart du temps, madame la ministre, vous ne les avez commentés que d'un mot : « Défavorable ».

Ainsi êtes-vous défavorable au sauvetage des 1 314 équivalents temps plein travaillant dans votre ministère et les opérateurs publics qui en dépendent qui doivent être supprimés en 2021, après plus de 30 000 autres destructions de postes entre 2009 et 2019.

Vous êtes également défavorable au fait de sauver 24 équivalents temps plein à l'Office français de la biodiversité, 95 à Météo France et 36 à l'IGN – Institut national de l'information géographique et forestière.

Vous êtes défavorable à l'arrêt de la baisse des crédits du CEREMA – Centre d'études et d'expertise sur les risques, l'environnement, la mobilité et l'aménagement. Cette diminution budgétaire signifie que la structure n'aura même pas de quoi assurer la rémunération des fonctionnaires de l'État qu'elle emploie. En d'autres termes, c'est sa mort qui est annoncée.

Dernier exemple : vous êtes défavorable à la création de 10 équivalents temps plein dans les parcs nationaux, alors que nous en comptons désormais un de plus.

Ne vous leurrez pas, chers collègues : derrière cette diminution des effectifs, ce sont autant de missions en moins pour un ministère qui devrait pourtant être absolument fondamental. Et je me demande jusqu'où nous irons dans cette voie ! C'est l'objet de cet amendement : demander un rapport afin d'envoyer un message un tant soit peu positif et entretenir un peu d'espoir pour arrêter cette gabegie, cette destruction d'un ministère qui devrait être absolument prioritaire.

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