Intervention de Thibault Bazin

Séance en hémicycle du lundi 30 novembre 2020 à 21h00
Amélioration du système de santé par la confiance et la simplification — Article 2 bis

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibault Bazin :

Madame la rapporteure, vous nous avez dit que les CPTS fonctionnaient à merveille dans votre circonscription mais ce n'est pas le cas dans tous les territoires.

Je reprends l'exemple du projet de binôme entre une infirmière et une médecin dans ma circonscription, dont je vous ai déjà parlé tout à l'heure : on leur a dit de monter une CPTS, en précisant qu'il fallait le faire à grande échelle mais qu'elles ne devaient pas s'inquiéter car on recruterait un bureau d'études, un cabinet de conseil qui les accompagnerait, moyennant une somme à cinq chiffres… Le projet est en cours, des réunions se tiennent depuis plusieurs mois, mais finalement on n'avance pas. Certes la crise sanitaire est passée par là, mais on voit que cela a du mal à aboutir.

Surtout, il y a un autre problème, c'est que certains territoires disposent de CPTS ou de CLS qui ne correspondent pas aux territoires de coopération réels. Je pense par exemple à une permanence de soins assurée, dans ma circonscription, par des pharmaciens dans un espace délimité de façon cohérente mais qui appartient à trois territoires de CLS différents et à trois territoires de CPTS différents. Je vous laisse mesurer l'incohérence de ces dispositifs technocratiques, déconnectés de la réalité du terrain.

Il faut laisser aux professionnels la possibilité de travailler ensemble – certains le font d'ailleurs déjà – mais si l'on veut que des coopérations de ce type se développent très rapidement, il ne faut pas les conditionner à l'existence de CPTS de taille XXL, qui tardent à voir le jour. Ces CPTS ne doivent pas représenter l'alpha et l'oméga de notre politique de coopération sanitaire.

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