Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du jeudi 11 février 2021 à 21h00
Respect des principes de la république — Article 21

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports :

Je prends généralement la parole sur le sujet du harcèlement scolaire et je veux redire ce soir à quel point ce sujet constitue une priorité pour mon ministère. Je l'ai indiqué récemment dans cet hémicycle, nous agissons dans ce domaine à l'aide de nouvelles méthodes, souvent inspirées des meilleures pratiques internationales, ce qui nous a permis de remporter de premières victoires. En effet, une baisse des cas de harcèlement scolaire a commencé à être mesurée. Malheureusement, le cyber-harcèlement ne diminue pas et devient même pour nous une préoccupation majeure.

Nous devons bien entendu tenir compte du harcèlement scolaire dans notre approche de l'instruction en famille et vous avez souligné à juste titre l'importance de ce phénomène, que nul ici ne songe à sous-estimer. Toutefois, le harcèlement scolaire fait partie des situations prévues par le quatrième motif, ce que je réaffirme ce soir devant vous – c'est une assurance supplémentaire donnée à la représentation nationale.

Nous devons avoir une vision systémique des facteurs de la phobie scolaire, qui nécessitent parfois le retrait en urgence d'un enfant de l'école. Sur ce point, je veux tous vous rassurer, mesdames et messieurs les députés : c'est évidemment le bon sens qui doit nous guider. Nous devons lutter contre le harcèlement scolaire pour y mettre définitivement un terme. C'est le sens du dispositif des ambassadeurs contre le harcèlement que nous avons déployés dans les établissements, mais aussi, depuis la loi pour une école de la confiance, de la politique d'évaluation des établissements. Désormais, nous évaluons le climat scolaire dans chacun d'eux, au regard, notamment, du phénomène du harcèlement scolaire.

À chaque fois qu'il faut retirer un enfant d'un établissement en raison du harcèlement scolaire, c'est un échec collectif. Notre premier objectif doit être que le harcèlement cesse, mais il y a aussi des situations d'urgence : elles sont prises en compte par le projet de loi en l'état actuel du texte. Je vous demande donc de retirer l'amendement ; à défaut, mon avis sera défavorable.

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