Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du jeudi 11 février 2021 à 21h00
Respect des principes de la république — Article 21

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et des sports :

Madame Genevard, nous avons en effet débattu en commission et je vous remercie de défendre cette idée importante. Il est évident que la maîtrise de la langue française est essentielle dans l'éducation en général. Le français est la langue de la République ; je l'ai dit dans différents débats, et c'est l'occasion de le réaffirmer. Il va de soi que parmi les savoirs fondamentaux que les enfants doivent maîtriser, en famille ou à l'école, le français est primordial. S'ils doivent apprendre à lire, à écrire, à compter et à respecter autrui, lire et écrire c'est lire et écrire en langue française. Il est donc tout à fait légitime de fixer cet objectif.

Le problème est de savoir comment l'atteindre. Comme le souligne Mme la rapporteure, ce qui compte, c'est que l'enseignement soit dispensé en français : c'est un critère plus objectif que l'exigence d'un « français maîtrisé », qui ouvre la porte à une forme de subjectivité, ce niveau n'étant pas aisé à établir. Je suis donc favorable à l'amendement no 2117 que vous avez qualifié d'amendement de repli, qui s'intéresse à ce qui va se passer : l'enseignement en français. Si nous ajoutons l'adverbe « majoritairement » – et non « prioritairement – c'est en effet, comme vous l'avez compris, pour tenir compte de la possibilité d'assurer une partie de l'enseignement en langue régionale ou étrangère.

Cette disposition a pour but de réaffirmer que la maîtrise du français est essentielle pour tous les enfants sur le territoire de la République ; il est donc normal que cette exigence vaille aussi pour l'instruction en famille, et son respect fera partie des éléments qui seront vérifiés dans le cadre des contrôles.

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