Intervention de Thierry Benoit

Séance en hémicycle du jeudi 4 mars 2021 à 9h00
Rôle des banques et des assurances dans la crise de la covid-19

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

Je fais partie de ces citoyens et de ces parlementaires qui pensent que l'État ne peut pas tout, tout seul. À travers l'outil que vous avez créé, le fameux fonds de solidarité, c'est en réalité la puissance publique qui vient au secours des plus fragiles et des acteurs économiques touchés de plein fouet par la crise.

Ce fonds est actuellement abondé par l'État. Envisagez-vous de mobiliser les acteurs économiques qui, dans le tourbillon de la crise sanitaire, réussissent finalement à tirer leur épingle du jeu de manière très correcte ?

Je pense aux GAFAM – Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft ; vous avez fait des déclarations et vous avez engagé des actions en la matière. Je pense aussi à ce qu'on appelle les Big Pharma, c'est-à-dire les grands fabricants de médicaments, mais aussi aux foncières immobilières, à la grande distribution, aux centrales internationales, au secteur de la banque et des assurances.

Envisagez-vous de les mettre à contribution pour que l'on ait, d'un côté, ceux que j'appellerais les obligés, qui tirent leur épingle du jeu dans la crise sanitaire et économique que nous traversons et, de l'autre côté, les bénéficiaires, celles et ceux que nous souhaitons aider à travers le fonds de solidarité ?

Pour en revenir aux assurances, un débat est intervenu dès le mois de mars afin de favoriser la prise en considération des pertes d'exploitation. Bien sûr, on nous rétorque ce qu'on nous dit depuis un an, à savoir que la couverture des pertes d'exploitation relève des contrats d'assurance, qu'il y a un volet réglementaire et un volet juridique. Mais, au-delà de ces deux aspects, il me semble que nous pouvons demander un effort supplémentaire aux assureurs pour qu'ils prennent en charge, sous une forme ou une autre, selon les modalités réglementaires ou juridiques qui conviendront, les pertes d'exploitation des discothèques, des restaurateurs, de tous ceux qui sont frappés par la crise.

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