Intervention de Fabien Di Filippo

Séance en hémicycle du mardi 23 mars 2021 à 15h00
Politique du gouvernement en faveur des associations

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Di Filippo, LR :

Un tiers des Français adhèrent à une association, un cinquième y oeuvrent bénévolement et près de 2 millions d'entre eux y travaillent. Les associations sont donc des acteurs économiques majeurs et jouent un rôle clé dans le fonctionnement de notre modèle de société.

Or beaucoup d'entre elles sont financièrement fragilisées par le confinement. Elles affrontent de grandes difficultés en raison des mesures sanitaires liées à l'épidémie de coronavirus et aux décisions gouvernementales : entre l'absence de manifestations compétitives et la baisse du nombre d'adhérents, certaines se trouvent au bord du précipice. Le mouvement associatif estime ainsi que 30 000 structures sont menacées de disparition.

Par ailleurs, elles subissent l'effet des décisions gouvernementales contradictoires qui autorisent dans les écoles certaines pratiques réunissant plusieurs classes et organisées en grands groupes, alors que les mêmes, pourtant proposées à de petits groupes et dans le respect des conditions de distanciation, sont interdites au sein des associations.

Elles ont donc besoin de soutien. Qu'il s'agisse des associations culturelles qui animent les festivals pendant les périodes du printemps et de l'été, des structures artistiques, de celles qui proposent des cours de musique ou de danse, des cinémas associatifs, des associations sportives ou encore des associations de solidarité, toutes ont surtout besoin de reprendre leurs activités immédiatement.

L'affaiblissement de ces structures a un impact bien plus large que sur le seul monde associatif qui, certes, représente 4 % du produit intérieur brut français ; en effet, au-delà de son poids économique, le monde associatif crée des liens sociaux, des contacts humains et des échanges. C'est pourquoi nous vous alertons depuis plus de six mois déjà sur les conséquences psychologiques dramatiques de certaines mesures sanitaires prises dans des territoires pourtant peu frappés par l'épidémie.

Ainsi, la sédentarité frappe la jeunesse comme jamais : un jeune sur deux totalise un temps d'écran avoisinant les quatre heures trente, quand il n'effectue qu'à peine vingt minutes d'activité physique en moyenne. Or le squelette et les capacités cognitives se forment à l'adolescence ; l'empêchement de ces pratiques entraînera donc des conséquences irréversibles sur une génération qui risque d'être la première non seulement à devenir plus pauvre que ses parents, mais aussi à grandir en moins bonne santé et à vivre moins longtemps. Le développement culturel des jeunes est également menacé et l'accompagnement des plus fragiles dans notre société est remis en question.

Pour en revenir à la politique du Gouvernement en faveur des associations, il convient de remettre certaines vérités sur la table. L'orateur précédent a évoqué le fonds de développement de la vie associative : son budget ne représente qu'un sixième de celui de la réserve parlementaire…

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