Intervention de Jean-Luc Mélenchon

Séance en hémicycle du lundi 29 mars 2021 à 16h00
Lutte contre le dérèglement climatique — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

… mais peut-être à ceux que cela pourrait intéresser : souffrez qu'il y ait une opposition !

Ce qui est certain, c'est qu'il faut revenir à cette idée pour comprendre et faire comprendre aux autres le danger : l'atmosphère terrestre compatible avec la vie humaine est le résultat d'une pollution datant de quelques centaines de millions d'années, peut-être 2 milliards, lorsque le carbone qui s'y trouvait majoritairement fut transformé en oxygène par des bactéries. Le mécanisme inverse se déroule sous nos yeux ! Nous savons que ces phénomènes peuvent se produire, hier à cause de bactéries, aujourd'hui à cause de nous, êtres humains. Tant et si bien que les scientifiques nous alertent : il faut empêcher le processus qui conduit à la raréfaction de l'oxygène.

Pour cela, il faut interdire la destruction des puits de carbone qui existent et il faut le faire maintenant dans la loi ! Les coupes rases n'ont pas de sens parce qu'elles épuisent les puits de carbone et que soixante ans sont nécessaires pour reconstituer la fertilité du sol alors qu'on en replante pour quarante ans. Ce sont ces cycles économiques qu'il faut rompre ! Et cela se décide maintenant !

Il y a bien des paysans dans notre assemblée : ils savent où en est le cycle de la terre. La part de la matière organique dans la terre que nous travaillons – car ce n'est que cela, la terre ! – s'est réduite de moitié. En cinquante ans, la fertilité des sols a baissé de 23 %. Tout cela concerne la survie de toutes sortes de bestioles qui s'y trouvent et qui ne meurent que de ce qu'on y met, c'est-à-dire ces tonnes de pesticides qu'il faut interdire maintenant, tout de suite, pas après-demain.

Outre le cycle de la terre, le cycle de l'air, le cycle de l'eau, il y a celui du jour et de la nuit, qui rejoint celui de la veille et de l'éveil, dont nos législations sont encore plus directement responsables. Le temps de sommeil est passé, dans le monde, de dix heures à six heures et demie. Un quart de la planète est éclairée en permanence, …

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