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Motions de censure


Les interventions de Richard Ferrand


Les amendements de Richard Ferrand pour ce dossier

47 interventions trouvées.

Pour établir la vérité, une commission d'enquête a été mise en place en vingt-quatre heures. Les auditions ont été menées publiquement. Nous avons pu entendre le ministre de l'intérieur et son directeur de cabinet, le directeur de cabinet du Président de la République, le général commandant militaire de la Présidence de la République, le chef d...

Simultanément, une information judiciaire et une enquête de l'Inspection générale de la police nationale ont été ouvertes. L'intensité de la réponse est la preuve que la majorité a souhaité faire toute la lumière sur cette affaire, sans aucun obstacle de l'exécutif.

Cette intensité nous oblige désormais à attendre les conclusions des différentes investigations, ce qui ne s'inscrit certainement pas dans votre agenda politique ni médiatique.

Mais cela, vous ne l'avez pas respecté, et votre attitude révèle l'objectif réel que vous visez. L'avancée des travaux n'a fait que dévoiler ce qui animait votre prétendue quête de la vérité : la volonté de couper des têtes, de faire tomber le Gouvernement et au bout de cette pelote, de porter atteinte au Président de la République et de déstab...

Plus la vérité est devenue apparente, plus vous vous êtes enfermés dans vos postures, jusqu'à claquer la porte de la commission des lois

Scénariser un feuilleton politique vous importait plus que la seule vérité, dont vous découvriez heure après heure qu'elle décevait vos espoirs inavouables.

Je vous ai pourtant connus bien moins impétueux voici un peu plus de dix ans, lorsqu'il s'agissait d'enquêter sur l'affaire des sondages de l'Elysée ou sur la libération des infirmières bulgares, sujets pourtant d'une vaste ampleur.

Restez calmes ! Vous avez fait d'un outil destiné à faire émerger la vérité un outil de mise en cause permanente, un outil de spectacle politique.

de l'instrumentalisation que vous avez tentée : il ne s'agit bien sûr pas d'une affaire d'État, vous le savez bien, mais d'une tentative de manipulation qui se révèle grossière !

La motion de censure, dans laquelle vous ne parlez que de M. Benalla, ne fait que confirmer ce que vous recherchez.

En effet, votre raisonnement est assez simple : il ne s'agit ni plus ni moins que d'une lettre de licenciement adressée au Gouvernement que vous souhaitez faire voter sur la base de la faute individuelle d'un chargé de mission.

Tout ceci est parfaitement grotesque. C'est une suggestion baroque qui donne la mesure de votre piètre stratagème. Aujourd'hui, les masques tombent !

C'est une preuve supplémentaire que, face à notre majorité nouvelle qui rejette les carcans du conservatisme et du sectarisme, vous vous trouvez démunis. C'est une nouvelle preuve de votre incapacité à proposer un chemin à notre pays, comme vous n'étiez déjà pas parvenus à le réformer lors de la décennie que vous avez passée au pouvoir.

Vos esclandres à répétition démontrent enfin votre rejet viscéral de la révision constitutionnelle, de la réduction du nombre de parlementaires, de l'introduction d'une dose de proportionnelle. Ce sont là des positions conservatrices que vous avez voulu dissimuler derrière un pseudo-scandale. Pire, vous mettez en cause le fonctionnement de l'Ét...

À gauche, c'est autre chose. À gauche, se sont rassemblés pour la circonstance ceux qui ne sont d'accord sur rien : c'est l'alliance des auto-entrepreneurs de la démolition systématique.

Il y a sans doute – et je la comprends – une nostalgie de l'union des gauches, peut-être même du cartel des gauches.

Mais une fois encore, le front trouve son unité dans le seul fait d'être contre tout – contre le Gouvernement, contre tout ce qu'il a pu proposer – sans que jamais une idée commune ne pointe à l'horizon. Il y a, bien sûr, cette récente lubie d'un État partial et asservi, qui est contre le peuple, en qui se cache une forme de tyrannie et qui es...

… mais qui est bien loin des dysfonctionnements généralisés que vous voulez présenter. Finalement, chers collègues insoumis, à défaut du succès de vos propositions, vous mettez vos espoirs dans l'agitation politique et médiatique, dans la fédération des appareils et non du peuple, puisque le peuple a dit non à vos déclarations et à vos mirages...

Votre motion de censure est à l'image de cette VIe République que vous réclamez. Elle ne serait, finalement, qu'un retour à la IVe, où les gouvernements mouraient avant d'avoir vu le jour et où l'on pouvait défaire en une main levée ce qu'on avait mis des semaines ou des mois à construire. J'entends aussi les appels à la célérité des camarades...

… qui avait alors menti « les yeux dans les yeux » ici même, dans cet hémicycle, fassent l'objet d'une commission d'enquête.