Les amendements de Roland Lescure pour ce dossier

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Avis défavorable. Le dernier de ces amendements est presque satisfait : j'y reviendrai dans quelques instants, madame Louwagie. Vous avez vous-même présenté un argument contre ces amendements : soixante-dix ans, c'est infiniment plus court que la situation actuelle, pour près de 50 % du capital. Cette durée nous semble raisonnable pour tenir c...

J'en suis presque à me le souhaiter à moi-même, mais c'est un autre débat. Quoi qu'il en soit, dans trente-cinq ans, il sera opportun de faire le point sur l'évolution du trafic, sur l'évolution du secteur aérien dans son ensemble et sur cette concession. La commission est donc défavorable à tous ces amendements, et je suggère à Mme Louwagie ...

Alan Greenspan a dit un jour : « Si vous m'avez compris c'est que je me suis mal exprimé. » Je vais essayer d'être plus clair que lui ; je vous prie de m'excuser si je n'ai pas été clair jusque-là.

Non, non, c'est Alan Greenspan : je trouverai la citation originale, nous en reparlerons à la buvette à la prochaine suspension de séance. Quoi qu'il en soit, je vous rappelle que, dans le cadre de cette opération, l'État rachètera aux actionnaires actuels les terrains, à la valeur des flux actualisés futurs.

Effectivement, si l'on allonge la durée de la concession, cela coûtera moins cher, car on actualisera les flux futurs à des taux inférieurs. Par ailleurs, la concession sera sans doute plus chère si elle court sur soixante-dix ans que sur trente-cinq ans. Cela fait deux bonnes raisons d'allonger la durée de la concession : on la vendra mieux et...

En outre, ce ne sont pas les seules raisons : il faut aussi que la durée de la concession ait du sens du point de vue économique et commercial. Or – nous l'avons déjà dit – les concessions d'infrastructures sont en général d'une durée très longue. J'ignore si la durée d'amortissement des pistes est de vingt-cinq, trente-cinq ou quarante-cinq an...

De toute façon, ce n'est pas le genre de M. Peu de se laisser guider, peut-être pas même par André Chassaigne !

Je confirme tout d'abord que, dans ma vie précédente, c'est exactement selon ces méthodes que l'on valorisait les actifs longs comme le sont les actifs d'ADP. Si l'on s'appuyait sur la valeur boursière, le rapport coûts-bénéfice, le fameux PE – price-earning ratio – d'ADP s'élevait à 40 en 2016 et à 30 en 2017 – l'année n'étant pas terminée, ce...

Elles conduiraient à surévaluer la valeur des terrains. Voilà donc deux bonnes raisons, à mon sens, pour ne pas aller dans cette direction.

Je n'ai pas grand-chose à ajouter. Permettez-moi simplement de partager avec vous une expérience personnelle. Vous le savez, j'avais rejoint la Caisse de dépôt et placement du Québec voilà à peu près dix ans. J'avais été recruté avec une nouvelle équipe parce que la Caisse avait perdu énormément d'argent, en partie parce qu'elle avait oublié s...

On verra bien… M. Taugourdeau assure que si les investisseurs privés achètent Aéroports de Paris, c'est qu'ils feront de l'argent avec. 2008, cela vous rappelle-t-il quelque chose ? Et 1987 ?

Ne supposons donc pas que les investisseurs privés soient tous plus intelligents que l'Etat et que ce dernier ne serait pas un gestionnaire avisé capable de vendre des actifs à un mauvais prix ! Depuis dix ans, le cours de l'action d'Aéroports de Paris est passé de 50 à 190 euros. Comme je n'ai pas cité le général de Gaulle, je souhaiterais ci...

Je ne suis pas en train de prévoir la fin du monde avec Aéroports de Paris et je souhaite que les investisseurs qui l'achèteront puissent valoriser ces actifs de qualité. Quoi qu'il en soit, je préfère que nous vendions des actions lorsqu'elles sont à 190 euros plutôt qu'à 50 euros !

Attention, donc, quant à notre capacité collective à prévoir les cours de la Bourse ! Je ne me suis jamais permis de le faire et ne croyez pas, monsieur Taugourdeau, que les investisseurs privés sont meilleurs que nous sur ce plan-là. Cela dit, peut-on aussi parler un peu d'affaires et pas seulement de finance ?

, c'est cela qui compte : l'avenir de cet actif stratégique qui, vous l'avez tous dit, est une des portes d'entrée privilégiées de la France sur le monde. Contrairement à ce que certains ont dit, ADP n'est pas en situation de monopole : ADP est en compétition avec Londres Heathrow, avec Munich, avec Francfort et, dans les dix ans qui viennent, ...

Nous choisissons, en effet, de laisser des investisseurs privés – suivis de près par l'État et le régulateur – réaliser ces investissements pour continuer à développer les aéroports de Paris dont, comme je l'ai dit en commission spéciale, je vous rappelle que le classement international n'est pas médiocre mais qu'il pourrait tout de même s'amél...

… l'entreprise ne pourra pas non plus gagner dans la compétition internationale. Leurs deux destins sont liés, monsieur Coquerel, que vous le vouliez ou non. Si nous voulons un champion mondial dans les compagnies aériennes, nous devons avoir un champion international dans les aéroports. Il peut être régulé, il peut être suivi – contrairement à...