Projet de loi de finances rectificative pour 2022 — Texte n° 17

Amendement N° CF216 (Irrecevable)

Publié le 9 juillet 2022 par : Mme Sas, Mme Arrighi, M. Ben Cheikh.

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Le Gouvernement remet au plus tard le 3ème vendredi de septembre 2022 un rapport sur les conséquences fiscales, économiques et sociales pour les entreprises et citoyens de la fixation d’une part minimale de financement des fonds de réparation et d'un plafonnement des rabais dans la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire du 10 février 2020.

Exposé sommaire :

Pour 68 % des Français, le plus gros frein à la réparation est son coût : selon l’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (Ademe), le « seuil psychologique » à partir duquel le prix de la réparation décourage les consommateurs est de 33 % du prix du produit neuf. Si la réparation est rendue plus accessible, les ménages y auront davantage recours et verront de fait leur pouvoir d’achat augmenter, puisque l’acquisition de produits neufs a représenté en 2019 près de 5 200 € annuels en moyenne pour un foyer de quatre personnes.

La réparation a d’autres vertus : composante primordiale de l’économie circulaire, elle permet d’allonger la durée de vie des produits, donc de ralentir la pression sur les ressources naturelles et les émissions de gaz à effet de serre associées à la fabrication d’objets neufs. Le secteur de la réparation est aussi pourvoyeur de nombreux emplois locaux non délocalisables, qui ne peuvent subsister et augmenter que si le recours à la réparation est rendu accessible financièrement aux particuliers.

C’était là tout l’objectif du fonds de réparation, dispositif introduit par la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire du 10 février 2020. Alors qu’il avait vocation à réduire la facture finale de la réparation pour les consommateurs, ce fonds de réparation a vu son enveloppe minimale diminuer de moitié par voie réglementaire, la loi n’ayant pas prévu de part minimale de financement.

Pour que le financement de la réparation par les entreprises soit lisible par les consommateurs et ait un impact direct sur leur budget, il est nécessaire de leur garantir une prise en charge minimale du coût de chaque réparation, plutôt qu’une enveloppe financière annuelle vite épuisable.

Cet amendement est un repli des amendements u n° CF215, CF217 et CF218ESA00009 travaillés avec l’ONG Zero Waste France ; il sollicite un rapport à produire avant le début des travaux de la loi de finances pour 2023, afin de déterminer notamment les conséquences fiscales et économiques d’un plafonnement du coût de réparation.

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