Les amendements de Aurélie Trouvé pour ce dossier

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Edgard Pisani, ministre de l'agriculture de 1961 à 1966, fut l'un des artisans du modèle agricole promu après la seconde guerre mondiale, un modèle productiviste, comme il le dit lui-même, visant l'augmentation de la production par travailleur, par hectare et par bête, un modèle qui atteignit ses objectifs. La production augmenta fortement et l...

Mais quarante ans plus tard, Edgard Pisani affirmera : « ce modèle productiviste doit cesser. Il est tout sauf moderne. Il ne répond plus aux grands enjeux de ce XXIe siècle. ».

Un tiers des eaux de surface et souterraines est affecté par des pollutions diffuses d'origine agricole. La biodiversité dans les champs s'effondre, phénomène à lier à la diminution des haies et des prairies, à une utilisation croissante des produits phytosanitaires et au recours à bien d'autres pratiques de ce modèle productiviste qui s'emball...

Il est temps de tourner la page et du productivisme et du néolibéralisme si nous voulons sauver notre agriculture.

Elle doit être à nouveau créatrice d'emplois dignes tout en étant à même de préserver l'environnement et notre santé. Il revient à l'État d'en donner les moyens aux agriculteurs. Citons encore Edgard Pisani : « Nous devons enclencher une vaste bifurcation agroécologique et mettre au service de cela les moyens de l'État, de ses services déconcen...

… des moyens dérisoires pour relocaliser notre alimentation, pour encourager les circuits courts et les marchés de producteurs ou encore les cantines bio et locales alors même que le Gouvernement a échoué à remplir ses objectifs en matière de développement du bio. Quant aux moyens dédiés aux opérateurs de l'État, essentiels pour soutenir toute ...

Il se trouve que je suis une députée des villes, mais agronome depuis vingt ans et même membre de l'Académie d'agriculture de France.

Cela vous embête, n'est-ce pas, chers collègues ? L'épargne de précaution, créée afin que les agriculteurs disposent d'un matelas suffisant pour faire face aux fluctuations des prix et aux caprices du climat, présente l'inconvénient d'accroître les inégalités entre ceux qui peuvent épargner et ceux qui ne le peuvent pas ; comme en témoignent de...

C'est bien la différence entre votre vision de la société et la nôtre : nous considérons qu'il n'appartient pas aux actionnaires de décider de la très grande majorité du fonctionnement de l'économie.

C'est au législateur de le faire. D'ailleurs, ce que vous avez dit est faux : le législateur peut fort bien encadrer les salaires, puisqu'il le fait déjà dans l'économie sociale et solidaire. Pourquoi ne pas s'en inspirer pour l'ensemble des entreprises ?

L'écart de revenus dans les entreprises du CAC40 est actuellement de 1 à 450. Platon, dans Les Lois, parlait d'un rapport de 1 à 4 pour avoir une société vivable. Même le banquier J. P. Morgan, au début du XXe siècle, parlait d'un écart maximal de rémunération de 1 à 20. Voilà où nous en sommes aujourd'hui !

Vous parlez de ces grands dirigeants comme s'ils étaient des superhéros. Nos superhéros à nous, ce sont les travailleurs essentiels qui ont tenu la société pendant la crise du covid :

les aides-soignants, les ouvriers, tous ces gens qui sont payés au Smic ou encore moins parce qu'ils sont à temps partiel. Aujourd'hui est une grande journée de grèves et de manifestations. Pourquoi la colère gronde-t-elle à Total ? Parce qu'un PDG qui gagne 6 millions d'euros a décidé d'augmenter son revenu de 3 millions d'euros supplémentair...

En France, nous avons la chance d'avoir une agriculture encore familiale : dans la plupart des exploitations, ce sont les paysans, les agriculteurs, qui possèdent les moyens de production tout en exploitant la ferme. Malheureusement, ce modèle familial est progressivement remis en cause. Comme l'a rappelé M. Potier, les lois sur le fermage adop...

Plus vous introduirez des amendements et des règles qui ouvriront la voie à l'agrandissement des exploitations, à leur financiarisation et à l'arrivée d'acteurs extérieurs au monde agricole, plus il sera difficile de les transmettre.

Chaque famille qui fait garder son enfant de moins de 3 ans par une assistante maternelle agréée peut percevoir le CMG, qui va de 200 à 500 euros suivant les revenus : il s'agit déjà d'une aide substantielle. Par ailleurs, la situation des crèches municipales est particulièrement alarmante :

dans la seule Ville de Paris, pour cent enfants en bas âge, il y a cinquante-six places en crèche.

J'ai moi-même des enfants en bas âge et je peux vous dire qu'obtenir une place en crèche municipale est une galère, que ce soit dans la région parisienne ou en dehors. La priorité doit donc aller aux moyens donnés à ces structures d'accueil. C'est pourquoi nous plaiderons, dans la deuxième partie du projet de loi de finances, pour une augmentat...