Les amendements de Aurore Bergé pour ce dossier

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Chers collègues du groupe GDR, pourquoi donc vous jetez-vous ainsi dans les bras de la NUPES et de toutes les manœuvres de vos alliés LFI ? Vous qui aimez tant le Parlement et la vie parlementaire, vous voilà alliés de leurs méthodes, de leurs 18 000 amendements, de leur obstruction systématique et de leurs incohérences. Hier, vous qui en appe...

Pourtant, quand il s'agit de vos motions de rejet, joindre vos voix à celles du Rassemblement national ne vous gêne absolument pas.

Si vous ne voulez pas entretenir la confusion entre vous et l'extrême droite, alors cessez d'employer leurs méthodes !

À défaut de pouvoir couper court à nos débats, vous avez désormais recours à un nouveau stratagème reposant sur l'article 31 de notre règlement. Libre à vous, chers collègues, de faire usage de votre droit d'initiative parlementaire, mais comment comprendre que vous souhaitiez débattre des retraites au sein d'une commission spéciale, alors que ...

Puisque vous nous invitez au débat, nous y sommes évidemment prêts. Parlons donc, en quelques mots, de votre projet : avec la NUPES, c'est l'obstruction et la taxation ; 18 000 amendements et 130 milliards d'euros d'impôts supplémentaires.

Un ouvrier dans l'automobile, qui gagne 2 000 euros par mois et travaille une heure supplémentaire par semaine, perdra 150 euros de salaire net sur l'année, parce que la NUPES veut rétablir les charges que nous avons supprimées sur les heures supplémentaires.

C'est la vérité, la triste vérité de votre politique. Un fleuriste paiera 700 euros de charges supplémentaires par mois pour un salarié au Smic, parce que la NUPES veut supprimer les allégements de cotisations patronales que nous avons votés sur les bas salaires.

Parlons aussi des fausses informations, celles qui circulent sur les réseaux sociaux, celles que vous relayez dans les manifestations et, matin, midi et soir, dans les médias. L'une d'entre elles est particulièrement indécente,…

…celle selon laquelle 25 % des Français les plus pauvres seraient déjà morts au moment où ils prennent leur retraite. Heureusement, c'est faux, vous le savez pertinemment, mais vous continuez à diffuser cette fausse information. Vous continuez à faire peur et à inquiéter sur un projet qui doit nous rassembler.

Parlons enfin de ce contre quoi vous voterez en rejetant demain ce texte. Vous voterez contre le fait de garantir une retraite décente à tous les Français qui ont une carrière complète.

Vous voterez contre le fait de percevoir enfin une pension égale à 85 % du Smic net, ce qui est tout simplement de la justice sociale, et ce que nous voulons au sein de la majorité. Vous voterez contre le fait que des Français qui veulent travailler et ne peuvent trouver un emploi en raison de leur âge aient demain la garantie d'en trouver un. ...

…qui permettra de mesurer les inégalités et, surtout, de les corriger, car c'est évidemment ce que nous devons faire. Vous voterez contre l'amélioration de la situation des femmes, dont vous avez tant parlé.

Assumons ce débat. Assumons que, demain, avec la réforme, les femmes partiront plus tôt que les hommes. Assumons qu'elles bénéficieront de la revalorisation de la retraite minimale, puisque 60 % de ceux qui la touchent actuellement sont des femmes.

Assumons que nous allons créer des trimestres supplémentaires pour les aidants familiaux, qui sont principalement des femmes. Oui, le débat a lieu ici et maintenant, pas demain ou après-demain. C'est aujourd'hui que cette réforme doit se mener, et c'est aujourd'hui que nous la mènerons. Car il y va de l'avenir des Français, de l'avenir des plu...

…et la solidarité intergénérationnelle, autrement dit notre régime par répartition. Vos alliés et vous répétez à l'envi que vos 18 000 amendements visent à enrichir nos débats et non à les obstruer. Faites en donc la démonstration ! Débattons ici et maintenant, et non demain au sein d'une commission spéciale.

C'est maintenant que nous devons débattre et voter. C'est pourquoi nous rejetterons votre demande de constitution d'une commission spéciale.