Les amendements de Benjamin Lucas-Lundy pour ce dossier

13 interventions trouvées.

Pour le collègue Boucard, si les macronistes qui ont commencé leur vie politique au Mouvement des jeunes socialistes avaient de la mémoire, ils se souviendraient que, sur l'une des premières affiches que nous placardions, il était inscrit : « Le vrai désordre, c'est l'injustice. »

Peut-être auraient-ils une autre attitude, notamment sur la réforme des retraites. Cela mis à part, je suis assez affligé par le débat que nous venons d'avoir. Malgré toutes les réticences que j'avais exprimées à la tribune sur ce texte, que je considère comme une œuvre de propagande…

…visant à détourner l'attention de la réalité d'une mobilisation qui, je le rappelle, est quasi exclusivement pacifique, non violente, exemplaire, à l'initiative des organisations syndicales, auxquelles je veux une nouvelle fois rendre hommage, ainsi qu'aux millions de Françaises et de Français qui se sont mobilisés ,

malgré toutes ces réticences, dis-je, j'ai proposé deux amendements de compromis. Le premier visait à intégrer au texte une réflexion sur l'organisation du maintien de l'ordre. En vous écoutant, monsieur le rapporteur, j'ai pensé à ce mot de Paul Valéry : « Que de choses il faut ignorer pour agir ! » Vous ne voulez pas savoir si l'on fait mieu...

Nous condamnons tous l'ensemble des violences, d'où qu'elles viennent. Le second amendement, je l'ai proposé en raison de ma profonde inquiétude pour l'avenir de notre République. Un an à peine après que les Français ont fait barrage à l'extrême droite, collègues macronistes, vous avez quand même voté, main dans la main avec le Rassemblement n...

Il y a eu une petite suspension de séance, sans doute pour que les députés d'extrême droite appellent leur cheffe pour lui dire : « Cheffe, cheffe, les députés de la NUPES ont dit que nous avions été fondés par des anciens nazis ! » Comme elle a dû leur répondre oui, ils n'avaient plus rien à ajouter.

Enfin, chers collègues, je suis affligé parce qu'il s'est produit, il y a quelques minutes, un événement grave : un collègue de la majorité, dont je ne connais pas le nom, sans doute parce qu'il brille par l'insignifiance de ses propos…

…– oui, j'assume ce mépris, et vous allez savoir pourquoi –, est passé dans nos travées et, quand nous dénoncions les milices de l'extrême droite, il s'est tourné vers les collègues de la NUPES en déclarant : « Vous, la gauche, vous vous inspirez des milices de l'extrême droite. »

Il vient de dire : « C'est vrai ! », mais peut-être n'est-ce pas lui. Madame la présidente, c'est une injure terrible, d'une bêtise crasse, faite à l'histoire de la gauche et des écologistes. C'est une insulte aux résistants communistes ,

c'est une insulte aux militants pour l'indépendance algérienne, c'est une insulte aux ouvriers, aux étudiants de 1968, c'est une insulte à notre histoire et à nos convictions les plus profondes que le député d'une majorité prétendument progressiste, qui s'est fait élire et réélire deux fois grâce à un barrage à l'extrême droite raciste et natio...

…se permette une telle méconnaissance historique, laquelle n'est ni un dérapage, ni un lapsus, mais une stratégie consciente de mise à équidistance de la gauche, fût-elle radicale, et de l'extrême droite. Tout ça pour quoi ? Tout ça pour préparer l'arrivée au pouvoir de Mme Le Pen et de ses amis !

Vous saccagez la République et l'ordre républicain. Vous êtes indignes du barrage des Français il y a un an, singulièrement un 10 mai. Nous ne vous laisserons pas faire et nous incarnerons l'alternance.