Les amendements de Boris Vallaud pour ce dossier

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Nous voici donc réunis dans l'un de ces moments singuliers et, à bien des égards, inquiétant, dont l'histoire a parfois la ruse. Singulier d'abord, car, pour la première fois depuis longtemps, le Parlement trouve aujourd'hui une centralité nouvelle. Le suffrage universel – notre juge et notre maître à tous – ne vous a pas accordé de majorité, ...

et ne veulent pas de son programme. Vous avez perdu le Président absolu en même temps que vous perdiez la majorité absolue.

Les électeurs ont donc fait le choix d'une minorité présidentielle et d'un parlementarisme de fait. Le cœur du pouvoir a quitté le palais de l'Élysée pour prendre place ici, au Palais-Bourbon. Inquiétant ensuite, car cette assemblée est des plus mal élue de son histoire ; sa légitimité est mise à mal par la marée montante de l'abstention, symp...

Inquiétant surtout, avec l'entrée en nombre d'une extrême droite contre laquelle vous aviez promis d'être le rempart. Au lieu de cela, nous avons entendu, dans vos rangs mêmes, se fissurer le front républicain

et nous vous avons vus, sur vos bancs mêmes, faciliter l'élection de deux vice-présidents du Rassemblement national .

La fébrilité n'autorise à perdre ni son sang-froid ni ses principes républicains. Pour nous, il n'y a rien à espérer du désespoir et l'extrême droite est une funeste impasse

Dans cette assemblée, comme socialistes et comme républicains, nous servirons toujours une autre idée de la France. Madame la Première ministre, nous ne vous rejoindrons pas pour mettre en œuvre un programme et un projet libéraux qui ne sont pas les nôtres et pour lesquels les électeurs ne nous ont pas désignés. Nous nous sommes opposés durant...

Nous avons dénoncé le malthusianisme de votre politique éducative, guidée non par l'ambition de donner une place à chacun, mais par le souci que chacun reste à sa place. Nous nous sommes désolidarisés de votre politique en matière d'asile et d'immigration, et avons contesté les lois qui portaient une atteinte excessive à nos droits et à nos lib...

Chaque fois, nous avons proposé ; chaque fois, vous vous êtes obstinés. Madame la Première ministre, convenez-en, nous n'avons pas été élus pour donner au Président de la République la majorité que les Français lui ont refusée ,

moins encore, pour mettre en œuvre la retraite à 65 ans, les contreparties au RSA ou la libéralisation de l'école publique. Treize millions de Français sont en situation de précarité sur le plan de la mobilité, 12 millions habitent dans des passoires énergétiques, 10 millions vivent sous le seuil de pauvreté, 8 millions résident dans un désert ...

Vous aspirez à un retour à la normale, nous aspirons à un changement de modèle. À l'aube d'une décennie critique, nous avons des propositions utiles à la vie des Français, dont nous sommes prêts à débattre ici.

Notre projet ne nous appartient pas. L'idéal qu'il entend réaliser est à la portée de tous. À chaque fois que vous élèverez le débat pour atteindre cet idéal de justice,…

…vous nous trouverez à vos côtés. Vous affirmez que les oppositions s'opposent à tout. Apprenez à écouter, à considérer leurs propositions et parfois à les faire vôtres. Nous défendons le travail de valeur et la reconnaissance de l'utilité sociale. Chacun doit pouvoir vivre dans la dignité d'un travail de qualité, justement rémunéré. Notre phi...

c'est celle des salaires qui permettent à chacun de vivre de son travail et de préparer sa retraite, celle du juste partage de la valeur ajoutée. C'est la raison pour laquelle nous proposons l'augmentation du SMIC à 1 500 euros et nous défendons la limitation des écarts de rémunération.

Nous proposons une plus grande justice fiscale pour que les classes moyennes cessent de payer les impôts des riches que vous avez exonérés d'ISF, pour que les PME ou les PMI (petites et moyennes industries) cessent de payer les impôts quand les multinationales cachent leurs profits dans les paradis fiscaux. Nous proposons l'ouverture des droit...

Dans son discours à la jeunesse, Jaurès disait de la République qu'elle est un grand acte de confiance. Faisons confiance à notre jeunesse. Nul besoin de la placer sous la tutelle du ministère de la défense comme vous le proposez !

Nous plaidons pour une politique écologique et sociale du logement, pour la massification de la rénovation thermique des logements afin de sortir en dix ans les Français de la précarité énergétique, pour une écologie populaire planifiée au lieu d'un effondrement brutal afin de permettre aux Français de mieux vivre, de mieux se loger, de mieux s...

Nous défendons l'accès à l'éducation par la mixité scolaire, que vous n'avez jamais défendue. Ces propositions, comme bien d'autres, nous les avons formulées et elles sont sur la table. C'est le sens de la proposition de loi sur le pouvoir d'achat que nous avons déposée avec la Nouvelle union populaire écologique et sociale.

Il va vous falloir écouter, entendre, renoncer aussi à beaucoup de vos projets – alors que vous paraissez n'avoir renoncé à rien –, partager le pouvoir pour l'exercer et faire vivre ce Parlement. Président du groupe Socialistes et apparentés, je suis l'héritier d'une grande famille, celle du socialisme ,

Or, en me tournant vers le passé, je constate que certains des grands combats qu'a menés le socialisme et qui font désormais partie de notre histoire commune, l'ont été alors que les socialistes ne disposaient pas de majorité. Je prendrai deux exemples. Le début de la IVe République a quelques titres de gloire : l'applicati...