Les amendements de Christophe Bex pour ce dossier

23 interventions trouvées.

C'est en tant qu'ancien postier que je m'adresse à vous aujourd'hui pour défendre une motion de rejet préalable qu'avec le groupe La France insoumise-Nouvelle Union populaire, écologique et sociale nous avons décidé d'opposer à cette proposition de loi. Avant de revenir avec précision sur le fond et d'expliciter les raisons pour lesquelles nou...

L'année 1984 sonne le glas, avec le rapport Chevallier qui préconise alors une scission des PTT, des réformes de structure et un recours massif au privé. Le mouvement de déréglementation du service postal en France s'accélère en 1987. Il s'appuie sur deux postulats étroitement liés : toujours plus d'Europe et toujours plus d'ouverture à la con...

Le courrier, qui est de fait non rentable, est ainsi méthodiquement dégradé. En témoignent les nombreuses fermetures de bureaux de poste de plein exercice, la réduction de la fréquence de distribution à un jour sur deux ou encore l'augmentation du délai de livraison : le J + 3 devient la norme. Avant vous, monsieur le rapporteur, nombre de min...

De plus, le processus de privatisation et d'ouverture à la concurrence a comme triste corollaire une véritable saignée dans les effectifs de La Poste, avec la suppression de près de 70 000 emplois en vingt ans.

Outre la situation dramatique des dizaines de milliers de personnes qui ont perdu leur emploi, ces innombrables suppressions de postes se traduisent par une augmentation de la charge de travail pour les postiers ainsi que par l'instauration d'un climat social délétère : le quotidien des salariés est rythmé par leur crainte de se faire licencier...

Les nombreuses coupes dans les effectifs, corrélées aux réorganisations successives ainsi qu'à la transformation du travail dans un objectif de rentabilité, ont engendré une exploitation de la misère des travailleurs et des conséquences meurtrières pour les postiers. L'ignominie a été atteinte en 2013, avec le suicide d'un cadre de La Poste som...

Le syndicat Sud cite un recensement officieux de la direction faisant état de plus de 200 suicides entre 2008 et 2012. Au nom du libéralisme triomphant, la perversité des méthodes et la novlangue managériale brisent les vies, brisent les esprits et brisent les corps. Est-ce vraiment cela la vision si spécifique du service public à la française ...

Dans ce contexte, votre choix de fusionner les instances de représentation du personnel au sein d'un unique Comité social et économique, dans cette entreprise qui bénéficiait jusque-là d'un statut sur-mesure, va aggraver la situation : il se traduira par une diminution du nombre de représentants du personnel sur le terrain, donc par une perte d...

À titre d'illustration, le taux d'entreprises couvertes par une instance traitant de la santé et de la sécurité au travail est passé de 53,1 % avant la réforme à 21 % aujourd'hui.

Alors que les Français souffrent et que le repli des services publics vient saper la cohésion sociale dans notre pays, faisant bien souvent des postières et des postiers les principaux réceptacles de la misère sociale et du délitement dramatique des liens sociaux, vous faites le choix de dégrader encore plus le service de La Poste, déjà largeme...

Il ne se passe pas une séance de questions au Gouvernement sans que le destin des territoires, des communes, des populations abandonnées soit évoqué sur tous les bancs de cette assemblée.

Nous avons en France la chance d'avoir La Poste, alors faisons en sorte de construire un grand établissement national du lien et du service public, au plus près de la population. Faisons des postiers et des postières les hussards jaunes du service public !

Cette proposition de loi, qui consiste à mettre fin au régime spécifique de représentation du personnel au sein de La Poste pour l'aligner sur le régime applicable au secteur privé, est un pas supplémentaire dans le processus rampant de privatisation de La Poste, au détriment du personnel et des plus fragiles, qui paieront le prix fort de cette...

Ce qui est bien, s'agissant de cette proposition de loi, c'est que l'on peut partir de l'existant. Ainsi, le rapport publié au mois de décembre 2021 par le comité d'évaluation des ordonnances travail met en lumière les risques que comporte la fusion des différentes institutions représentatives du personnel au sein d'un unique CSE : réduction du...

Si j'entends bien, depuis le début, la défense de M. le rapporteur consiste à dire : « Circulez, il n'y a rien à voir ! Il n'y a pas de problèmes à La Poste. » Pourtant, suicides, maltraitance managériale, pression du résultat, réorganisations en série, voilà à quoi ressemble La Poste de nos jours. Les nombreuses coupes dans les effectifs, inhé...

Nous revivons l'épisode dramatique de la gestion de France Télécom par M. Lombard. Mais, comme à France Télécom, vous ne voyez pas le problème. Il est temps de mettre un terme aux conditions de travail horribles des postiers, qui sont de surcroît soumis à des cadences infernales. C'est la raison pour laquelle nous proposons de créer une instanc...

Il demande la remise d'un rapport sur les réductions d'effectifs au sein du groupe La Poste. Précédemment, j'ai évoqué les PTT, qui comptaient à l'époque 450 000 fonctionnaires : en matière d'effectifs, nous en sommes bien loin ! Nous l'avons dit, parmi les personnels restant au sein de La Poste, il ne reste plus qu'un tiers de fonctionnaires :...

…de déplorer l'abandon des territoires et des populations et de dire qu'il faut faire quelque chose pour eux ; or, au moment d'appuyer sur le bouton, vous votez tout le contraire. Depuis le début de son processus de privatisation, La Poste a connu une véritable saignée : près de 150 000 emplois ont été perdus en vingt ans. Ces suppressions de ...

et en référence à l'excellent livre de Sandra Lucbert, Personne ne sort les fusils, qui traite du procès des responsables de France Télécom, nous avons fait des propositions, notamment lorsque j'ai présenté notre motion de rejet préalable. À chaque fois, vous nous avez parlé de « dialogue social » : il n'y a pas pire, en matière de novla...

Où est le « dialogue social » quand les salariés, au lieu d'être écoutés, sont licenciés, et que l'on détruit les services publics en France ?