Les amendements de Cyrielle Chatelain pour ce dossier

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En introduction, je veux revenir sur l'intitulé même du débat, parce qu'il est important de bien choisir les termes, ainsi que de tordre le cou à quelques idées reçues. Non, la démographie française n'est pas en baisse. Oui, la France a connu ces dernières années une baisse du nombre des naissances, mais elle n'a pas connu de baisse démographiq...

On sait que les politiques actuelles nous conduisent vers un monde où les catastrophes naturelles seront plus fréquentes, l'eau plus rare, où il n'y aura presque plus de neige, où la biodiversité s'effondre – dans un monde où tout devient incertain. Peut-on s'étonner que les jeunes générations, touchées par l'éco-anxiété, phénomène désormais re...

Olivier Thévenon de l'Ined, l'Institut national d'études démographiques, nous apprend que les mesures introduites avec l'objectif explicite de soutenir la natalité, notamment les aides fiscales et financières, ont un effet assez limité car le choix d'avoir un enfant n'est pas d'abord motivé par l'aspect financier. Aussi la question n'est-elle p...

mais de développer une politique familiale visant à accompagner les parents, à développer les structures d'accueil du jeune enfant, à favoriser l'émancipation des enfants par l'école publique ou l'éducation populaire, à lutter contre la pauvreté des enfants, en s'assurant par exemple que chacun d'eux ait un toit pour s'endormir, le soir.

Il me semble indispensable de terminer mon intervention par une mise en garde. Certains, ceux-là mêmes qui ont affirmé à l'instant que les économistes ne savent pas de quoi ils parlent lorsqu'ils évoquent les incitations fiscales, utilisent la question de la natalité comme prétexte pour défendre les discriminations et justifier leurs obsessions...

Je n'oublie pas les propos que M. Sébastien Chenu a tenus à l'occasion de la réforme des retraites : « Je préfère qu'on fabrique des travailleurs français plutôt qu'on les importe ».

Je ne me reconnais absolument pas dans cette vision, au contraire : reconnaissons que de nombreux migrants ont contribué à construire notre pays, reconnaissons leurs compétences et leurs savoir-faire. Surtout, nous n'accepterons plus cette représentation de la femme, réduite à une fonction reproductive, cantonnée au rôle passif d'entretien du ...

Au contraire, nous devons libérer la puissance politique des femmes et des mères car, comme l'écrit Fatima Ouassak, c'est par l'organisation collective, politique, que les mères pourront assurer les conditions matérielles de leur existence et de celle de leurs enfants. Voilà le souffle féministe émancipé dont nous avons besoin pour déterminer l...