Les amendements de Danièle Obono pour ce dossier

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Ainsi, cette question est au cœur du débat ; il faut aller jusqu'au bout, et vous devez répondre à nos propositions et voter ces amendements.

Je voudrais rappeler quelques chiffres qui ont été judicieusement relevés par notre collègue Florian Chauche et qui ont trait à l'organisation de nos débats. Vous avez ouvert soixante-treize heures et trente minutes de débat pour discuter de cette réforme, soit 4 410 minutes. Sachant qu'un amendement se défend en deux minutes, cela permet de dé...

…cela sans compter les réponses du Gouvernement ou les autres prises de parole. Le RN ne s'est pas trop foulé avec ses 219 amendements ,…

…la majorité a fait un peu mieux avec ses 433 amendements, et LR en a déposé 1 231, soit un total de 1 883 : cela ne laissait à la NUPES, si nous avions suivi votre pente, que 322 amendements pour tenir dans le temps imparti, c'est-à-dire moins que l'ensemble des vôtres.

Voilà pourquoi nous demandons sans cesse que davantage de séances soient ouvertes, afin que nous allions au bout du débat et que nous puissions prouver, amendement après amendement, que votre réforme est mauvaise et va à l'encontre des intérêts des Français ,

Il y a quelque chose de très macroniste dans l'indécence et le cynisme des députés de la minorité présidentielle…

…lorsqu'ils se plaignent du bruit, des vibrations et du niveau sonore. Ce sont les mêmes qui, il y a cinq ans, votaient la suppression de quatre critères de pénibilité pour les travailleurs !

Si nous débattions dans des conditions normales et démocratiques et non pas sous la menace de l'article 47.1, nous discuterions pendant un mois ; il y a donc de l'indécence à se plaindre du temps qu'il faut pour discuter de ces sujets, quand vous condamnez à deux ans ferme les travailleurs et les travailleuses avec votre réforme !

Vous ne comprenez pas pourquoi nous défendons les régimes dits spéciaux. Je vais donc vous raconter une petite histoire.

Il était une fois le programme du Conseil national de la Résistance. Beaucoup en ont parlé. Eh bien, contrairement à vous, collègues, nous nous inscrivons dans cette histoire et dans son héritage.

À l'époque, ces régimes n'étaient pas considérés comme spéciaux parce qu'ils auraient été privilégiés mais parce qu'ils étaient précurseurs ! L'objectif du programme n'était pas d'en rester à ce qui avait été instauré en 1945 mais de faire en sorte que les autres régimes rejoignent les régimes précurseurs et que leurs acquis et conquis servent ...

Voilà pourquoi, en vérité, vous tenez tant à cette mauvaise réforme. Votre projet est le même que celui du patronat depuis 1945, depuis qu'il a été obligé d'avaler le programme du CNR !

C'est le projet qu'a rappelé M. Kessler, celui qui consiste à « sortir de 1945 et à défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance. » C'est ça, votre projet !

Voilà pourquoi nous défendons ces régimes et voilà pourquoi nous serons des millions dans la rue demain et les jours suivants !