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Motion de censure


Les interventions de David Guiraud


Les amendements de David Guiraud pour ce dossier

20 interventions trouvées.

Madame la Première ministre, il n'est pas question pour nous de laisser faire. Il n'est pas question pour nous d'agir comme si le fonctionnement actuel de nos institutions était normal, comme si le 49.3, au motif qu'il est légal, était juste ou raisonnable. À l'école, on explique aux enfants que la démocratie est garantie par la séparation des...

Tout est à l'envers. Regardez ce que vous faites : utiliser dix fois le 49.3, c'est faire un abus démesuré d'un outil conçu pour piétiner l'Assemblée nationale.

Pour justifier ce saccage permanent du travail parlementaire, vous employez un argument étonnant. Vous nous dites qu'après tout, il s'agit d'une tradition de la Ve République, et que d'autres ont eu recours au 49.3 avant vous. Je vois que vous avez une vision sélective de la tradition, car vous avez bafoué une autre coutume...

La motion de censure rappelle justement le message essentiel que vous essayez d'esquiver : les représentants du peuple n'ont pas confiance en vous.

Elle reprend la discussion là où vous avez tenté de l'interrompre, en soulignant que vous n'avez pas de majorité politique qui vous permettrait de légiférer.

En l'absence de majorité politique, vous auriez pu partager la décision, mais vous avez décidé de confisquer le pouvoir. Vous élaborez la loi sans nous, sous les applaudissements d'une minorité présidentielle qui a si peu de profondeur politique qu'elle en vient à acclamer ses propres bourreaux !

Je dois d'ailleurs reconnaître qu'elle le fait avec un certain talent : j'ai entendu Mme Hai dire que le 49.3 transcende la démocratie,…

Vous décidez seuls, dans le secret, dans le silence feutré des cabinets ministériels, car c'est le seul endroit où vous savez que personne ne vous contestera, que personne ne haussera la voix contre vous. Vous gouvernez dans l'ombre de la démocratie. Pour notre part, nous refusons de cautionner de quelque manière que ce soit cette confiscation ...

Au fond, nous ne faisons que remettre de l'ordre dans les institutions en réaffirmant le rôle premier de l'Assemblée nationale dans l'élaboration de la loi. Oui, nous utilisons aussi le temps de parole que nous donne la discussion de la motion de censure pour évoquer les débats que vous avez confisqués à coups de 49.3. Si nous n'avions pas usé ...

…et des effectifs corrects, pour pouvoir instruire nos enfants dans de bonnes conditions. Sans motion de censure, nous n'aurions pas non plus parlé des collectivités locales, des mairies qui, alors qu'elles appartiennent à la sixième puissance économique mondiale, sont contraintes d'interrompre le fonctionnement d'infrastructures essentielles.

Vous vous apprêtez d'ailleurs à brutaliser à nouveau ces mêmes collectivités en faisant passer de force, contre l'avis du Parlement, la suppression de la CVAE.

Cela revient à diminuer toujours plus la marge de manœuvre financière des collectivités, donc leur liberté d'action politique, alors qu'elles sont censées constituer le premier échelon de notre démocratie. Impossible aussi, sans motion de censure, de mentionner les Français que vous jetez dans la pauvreté. L'augmentation des prix empêche des m...

Les gens ont froid, madame la Première ministre ; ils tombent malades parce que, dans leur logement, il fait parfois 12 degrés dans la salle de bains, 14 degrés dans le salon, 16 degrés dans la chambre. Les gens ont froid, ils tombent malades et font la queue pendant des heures chez des médecins débordés – notamment dans les zones où il n'y en ...

À ce moment précis, vous avez prouvé qu'il existe un lien intime entre la casse de notre démocratie et la casse sociale dans ce pays.

Les Français sont pauvres. Et que dire de nos enfants ? Un jeune âgé de 18 à 29 ans sur cinq est pauvre. Cela vous fait sourire ? Pas moi.

Entre 2004 et 2019, le taux de pauvreté des mineurs est passé de 8,7 % à 11,5 %. Voilà la réalité, et vous refusez de l'accepter. Vous avez abandonné nos petits !

elle est là, sous nos yeux, parce que vous avez refusé, pendant le débat parlementaire, la création d'une allocation d'autonomie qui aurait permis de sortir de la pauvreté des millions de jeunes précaires.

Des précaires dont vous vous apprêtez à exiger qu'ils remplissent les caisses de l'État, pourtant richissime, et paient la facture de la crise en supportant la réforme de l'assurance chômage ou celle du travail. Je parle de 150 milliards de cadeaux distribués aux entreprises, payés par des gens qui se tuent au boulot. La réforme des retraites, ...

Vous nous trimballez de crise en crise, vous assommez les consciences, vous étouffez les débats en contribuant à créer des tempêtes sociales et écologiques. Et lorsque la tempête arrive, vous nous ordonnez de serrer les rangs, de nous taire, de ne plus rien contester. Notre pays est en errance, percuté par vos crises à répétition. Nous voulons...

C'est précisément parce que vous êtes inaptes à répondre à cette question que nous vous demandons encore une fois et que nous vous demanderons jusqu'au bout de partir.