Interventions sur "président"

49 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Nous voici enfin de retour en démocratie parlementaire. Pour résumer, madame la Première ministre, vous avez été nommée par le Président de la République en mai ; au lendemain du naufrage des législatives, vous lui présentiez votre démission ; le président vous a maintenue en poste, alors même que vos idées sont minoritaires dans le pays :…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

…on trouve dans votre discours une ressemblance frappante avec celui d'Emmanuel Macron, en mars, concernant son programme présidentiel. Sauf que c'était il y a déjà quatre mois ! Depuis, vous vous êtes engouffrés dans une ellipse temporelle pour effacer votre défaite…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

...re et le droit à l'eau, vous avez envoyé le Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) et l'unité recherche assistance intervention dissuasion (RAID). Aux écologistes qui luttent pour la survie de l'humanité, vous avez répondu par une pluie de procès et de perquisitions. C'est savoureux venant de vous, qui avez confondu le Parlement avec la chambre d'enregistrement des desiderata du Président.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathilde Panot :

Avec la destruction de nos services publics, de notre système d'éducation ou de santé ? Qui est d'accord avec le président des lobbys, qui roule pour Uber ?

Élisabeth Borne, Première ministre :

Mercredi dernier, j'ai écouté s'exprimer à la tribune les orateurs des groupes qui soutiennent cette motion de censure. Parce que c'est mon rôle, mon état d'esprit, parce que c'est ce que m'avait dit chacun des présidents de groupe, j'ai essayé d'être attentive à vos propositions. Je pensais qu'en partant des préoccupations que nous avions tous constatées durant les campagnes électorales, nous pourrions sans doute nous retrouver, au moins sur certains sujets. À ce stade, je dois reconnaître que je vois peu de terrains d'entente avec les signataires de la motion de censure.

Élisabeth Borne, Première ministre :

Voilà pourquoi j'ai lu attentivement le texte de votre motion de censure. Mais, là encore, aucune proposition ! Madame la présidente Panot, j'ai écouté votre discours avec la plus grande attention : rien, toujours rien ! L'avenir en commun a été remplacé par l'invective en commun. .

Élisabeth Borne, Première ministre :

Votre motion de censure parle de légitimité. Je suis bien d'accord avec vous pour défendre ce principe. Alors, je vous l'apprends peut-être : vous n'avez pas gagné – ni la présidentielle, ni les législatives.

Élisabeth Borne, Première ministre :

La majorité présidentielle ? Visiblement pas : vous la censurez avant même d'avoir parlé. La droite républicaine ? Je ne pense pas qu'elle puisse se retrouver dans un projet dicté par La France insoumise. L'extrême droite ?

Élisabeth Borne, Première ministre :

Votre censure, c'est finalement un appel à la dissolution ! Eh bien, madame la présidente Panot, contrairement aux signataires de votre motion de censure, nous promouvons des solutions, pas la dissolution !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Tabarot :

Cela a été largement dit : le Président de la République privé de la majorité absolue, l'Assemblée nationale se trouve dans une situation inédite, fragmentée et sans doute plus divisée que jamais. Si nous en sommes là, ce n'est pas le résultat du hasard, mais bien celui des erreurs répétées du chef de l'État. À force de fuir le débat, il a détourné les Français de la politique ; à force de vouloir effacer les partis, il a promu les ext...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Tabarot :

...e énergétique ont fait perdre cinq ans de progrès à la France ; ajoutons-y une politique sanitaire erratique, l'improvisation permanente des actions et des mesures de protection, l'explosion de l'insécurité, une faiblesse coupable face aux séparatismes et à l'islamisme radical. Madame la Première ministre, nous sommes une opposition lucide, mais aussi une opposition responsable. Comme l'a dit le président Marleix en réponse à votre déclaration de politique générale, il n'y aura « jamais de blocage stérile » de notre part. L'intérêt de la France et des Français restera notre seule boussole.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...le, vous reconnaîtrez avec moi que la Constitution de la Ve République garantit les conditions d'un débat démocratique. D'ailleurs, chacun connaît ici les saillies permanentes des insoumis contre cette Constitution – comme celles, en son temps, de François Mitterrand, qui l'a pourfendue toute sa vie avant d'en faire un usage teinté de gourmandise et d'habileté une fois devenu Président de la République.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

La majorité présidentielle compte 44 % des députés : c'est donc une majorité relative. Elle n'a pas eu le résultat de 2017. Votre bloc politique, chers collègues de la NUPES, c'est un quart des députés de l'hémicycle.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

…surtout lorsque l'on voit que les taux d'abstention aux élections législatives et présidentielles n'ont jamais été aussi élevés. Quelle défiance du peuple vis-à-vis des élus et de vous-mêmes ! Nous sommes loin, chers collègues de la NUPES, de la situation de 1993 : malgré la Bérézina qu'elle avait connue, la gauche avait obtenu 800 000 voix de plus que vous ! Nous sommes loin aussi de 2007 : je me souviens que sous Nicolas Sarkozy, il y avait quand même 227 parlementaires de gauche – Ol...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Il n'est pas possible, chers collègues de la NUPES, d'utiliser des hologrammes comme pendant la campagne présidentielle pour compter les députés. Une motion de censure consiste à démontrer qu'une alternative politique est possible. Mais vous ne l'incarnez pas : vous n'avez pas la majorité absolue !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Il n'a pas mis tous ses œufs dans le même panier, si l'on peut dire, et veut un nouvel équilibre entre exécutif et législatif. Il appartient désormais à tous les responsables politiques, aux parlementaires, de penser à leur pays plutôt qu'à leur parti, en établissant des compromis sans compromission. Les députés Démocrates s'inscrivent pleinement dans cette démarche, comme l'a rappelé le président Mattei la semaine dernière. Cette situation politique inédite signe le retour du parlementarisme. Elle conforte l'Assemblée nationale et également le Sénat, qui a tout son rôle à jouer. C'est une bonne nouvelle, une belle nouvelle : oui, le Parlement est de retour !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

J'ai connu ce genre de situation lorsque Nicolas Sarkozy, puis François Hollande, furent présidents, ainsi que sous le précédent quinquennat. Le rôle du Parlement, mes chers collègues, va redevenir déterminant. L'exigence pour chacun, Gouvernement comme Parlement, est de construire ensemble les bonnes décisions, comme vous l'avez dit, madame la Première ministre. En déposant une motion de censure pour démarrer cette législature, chers collègues de la NUPES, vous posez un acte de défiance pas s...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

...çatrice » chère aux médecins infectiologues. Alors, mes chers collègues, au moment où le Parlement est de retour et après avoir parlé pendant des années de son affaiblissement, saisissons cette chance. Osons, bâtissons et écrivons, dans le respect de nos différences et de nos divergences, les solutions du quotidien. Nous sommes condamnés à nous supporter, comme l'a très bien dit Claude Malhuret, président du groupe Les Indépendants-République et Territoires au Sénat. Les Français n'accepteront pas le chaos. Ils sauront parfaitement identifier qui a fait quoi, qui a dit quoi et qui, en définitive, est responsable d'une situation de crise de régime. Croyez-vous, mes chers collègues, que les réponses visant à garantir le pouvoir d'achat des plus fragiles, actifs et retraités, ne peuvent être écrites...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

…qu'a notamment défendue Aurélien Pradié, a suscité un assentiment dépassant largement les bancs d'un seul groupe parlementaire. Nous rattraperons cette erreur du quinquennat précédent, comme le Président de la République s'y est engagé.