Interventions sur "présidence française"

47 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibaut François :

La présidence française du Conseil de l'Union européenne a été marquée, dès son début, par les ambitions d'Emmanuel Macron, qui a fait inscrire ses propres initiales jusque sur le logo de la présidence française créé pour l'occasion. Nous aurions préféré que les six mois écoulés fussent, non pas un exercice d'autovalorisation permettant de flatter une présidence en difficulté, mais un semestre permettant à la France de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibaut François :

Au-delà du symbole, Emmanuel Macron avait énoncé quelques priorités pour la présidence française, dont celle de voir instaurée une souveraineté européenne. Quel bel oxymore ! Nous ne rappellerons jamais assez qu'il ne peut y avoir de souveraineté que nationale, car elle tire uniquement sa légitimité du peuple. Or il n'existe pas de peuple européen. Un peuple souverain doit pouvoir décider des politiques menées sur son territoire. C'est pourquoi nous nous opposons avec la plus grande fermeté...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibaut François :

L'histoire retiendra que c'est sous la présidence française que fut déclenché le mécanisme de conditionnalité, qui lie le versement des fonds européens au respect des principes dits de l'État de droit.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibaut François :

...franchissements illégaux de frontière ont augmenté de 57 % cette année. Encore récemment, des milliers de migrants ont tenté de rejoindre l'Europe depuis les points d'entrée de Ceuta et Melilla, enclaves espagnoles situées au nord du Maroc. Au cours de ces expéditions organisées par des passeurs, plusieurs migrants ont malheureusement perdu la vie, mettant à mal un autre des grands concepts de la présidence française d'Emmanuel Macron : l'instauration d'une Europe plus humaine. Permettez-moi de rappeler que l'humanité, ce n'est pas de faire croire que tous les pays d'Europe sont en mesure d'accueillir le monde entier

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibaut François :

...pe sans frontières. Nous en reconnaissons un symbole dans le fait que le directeur de l'Agence européenne de gardes-frontières et de garde-côtes (Frontex), Fabrice Leggeri a rendu son tablier, ou plutôt été contraint de démissionner sous la pression de la gauche et des ONG propasseurs ! Que lui reprochait-on ? Tout simplement d'exercer son métier de grande-frontière ! Emmanuel Macron, lors de la présidence française du Conseil de l'Union européenne, aura réussi à lâcher l'un des seuls directeurs généraux de l'Union européenne qui ait tenté de refouler des incursions violentes à nos frontières extérieures.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibaut François :

Quel est votre bilan ? Plus de 600 000 migrants supplémentaires durant le dernier quinquennat. L'ensemble des citoyens français peut le constater jour après jour jusque dans le plus petit village de France. Ce n'est pas un hasard si ces villages ont massivement placé Marine Le Pen en tête. Permettez-moi également de m'inquiéter de la volonté de la présidence française de vouloir sans cesse repousser les frontières de l'Europe, à défaut d'être capable de les protéger.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibaut François :

Pendant cette présidence française, l'Union européenne s'est réjouie, comme l'a fait votre président, des conclusions de la conférence sur l'avenir de l'Europe. Celle-ci fut pourtant un échec criant puisque seulement 0,007 % des Européens y ont pris part, c'est-à-dire pas grand monde – et ce malgré tous les efforts déployés en matière de publicité et de marketing par votre président. Cela n'aura évidemment pas empêché les européis...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThibaut François :

En somme, la présidence française du Conseil de l'Union européenne n'aura servi que de tremplin pour Jupiter qui aura pu dépenser plusieurs millions d'euros par jour, et cela en pleine campagne présidentielle française. Le peuple ? Dehors ! Le président français avait un projet fédéraliste à faire passer, en parfaite déconnexion avec les attentes des Français. Le peuple de France est évidemment le grand oublié de la présidence d'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaManuel Bompard :

La présidence française du Conseil de l'Union européenne restera dans l'histoire comme une formidable occasion manquée. Elle avait pourtant lieu à un moment inédit de la construction européenne : sous l'effet de la crise sanitaire, les dogmes absurdes qui ont régi le fonctionnement de l'Union européenne pendant plusieurs décennies se sont effondrés en quelques semaines. Ainsi, le pacte de stabilité et de croissance a vo...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaManuel Bompard :

Les doux mots de service public ou d'investissements publics sont revenus à la mode quelques instants. Les griots du libre-échange mirent quelques mois leurs obsessions en silence. Il faut dire qu'elles avaient rendu la France plus vulnérable que jamais, incapable de produire le matériel médical, les masques ou les médicaments nécessaires pour faire face à la pandémie. Il y avait donc avec la présidence française une occasion historique de transformer en profondeur le cours de la construction européenne. Mais il n'en aura rien été. On nous avait annoncé en grande pompe la révision du pacte de stabilité et de croissance. Le secrétaire d'État Clément Beaune affirmait en avril 2021 : « On ne doit pas refaire l'erreur que nous avons faite en gérant mal l'après-crise [de l'euro] […], en durcissant les règles ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaManuel Bompard :

Mais l'Allemagne a froncé les sourcils et vous vous êtes inclinés. L'accord avec la Nouvelle-Zélande négocié sous votre présidence aura achevé de convaincre même les plus naïfs : il ne contient aucune clause miroir. La page de l'obsession du libre-échange est loin d'être tournée en Europe ! En vérité, vous vous êtes rendus impuissants en faisant de la présidence française du Conseil de l'Union européenne un instrument de propagande électorale. Vous auriez pu faire le choix de la reporter pour que la France puisse jouer pleinement son rôle. L'Allemagne l'avait fait en son temps. Mais vous avez préféré en faire un argument de campagne électorale. Le résultat est là : une présidence effective de quelques semaines et un leadership politique réduit quasiment à néant. V...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaManuel Bompard :

Pour justifier le bilan famélique de la présidence française du Conseil de l'Union européenne, vous évoquez la guerre en Ukraine. Elle aurait pourtant pu être une occasion historique d'agir de concert pour protéger les peuples européens des conséquences sociales et économiques du conflit. Négocier, à court terme, un prix de gros pour l'achat de gaz ou de pétrole ? Vous ne l'avez pas fait. Bloquer les prix en instaurant un bras de fer avec les géants de l'é...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

Le Parlement est aujourd'hui saisi, à la demande du Gouvernement, d'un débat sur le bilan de la présidence française du Conseil de l'Union européenne. Permettez-moi tout d'abord de pointer l'ironie de cette demande, quand on sait que le Président de la République a délibérément choisi d'exclure le Parlement – l'Assemblée nationale en particulier – de cette présidence, en refusant de la décaler de six mois, ce qui aurait permis à la nouvelle assemblée d'y prendre toute sa part. C'est d'autant plus regrettable qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

...gence Frontex, représente une perte d'influence et d'efficacité majeure pour notre pays sur ce sujet. Lors du lancement de la PFUE, les députés Les Républicains alertaient sur une liste de priorités françaises établie dans l'opacité la plus absolue, et se rapprochant d'ailleurs plus d'un inventaire à la Prévert que d'une ambition forte et claire sur quelques sujets clés. Le bilan contrasté de la présidence française du Conseil de l'Union européenne, qui a permis de faire aboutir une multitude de points techniques mais s'est révélée incapable de donner un nouveau souffle politique, culturel et institutionnel à une Europe en panne de grands projets et de vision d'avenir,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

…fut la conséquence directe de cette absence de priorisation et d'une présidence tournée vers un unique objectif : être un atout pour la réélection du Président de la République. Mais, au moment où la guerre fit son retour sur le continent européen, l'imprévu prit fort logiquement une place prépondérante au sein de la présidence française du Conseil de l'Union européenne. Prise de conscience de la nécessité de retrouver rapidement une souveraineté énergétique et alimentaire, mise à bas du stupide oukase sur le nucléaire civil alimenté par des pseudo-défenseurs de l'environnement biberonnés au lobbying de Greenpeace, adhésion de la Suède et de la Finlande à l'OTAN, adoption d'une « boussole stratégique » prenant mieux en compte la ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

Ironiquement, à l'issue de la présidence française, force est de constater que celui qui, durant cette période, a le plus fait pour transformer l'Union européenne, ce n'est pas Emmanuel Macron, c'est bien Vladimir Poutine.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre-Henri Dumont :

Permettez-moi de conclure mon propos, mes chers collègues, en soulignant un manque évident de la présidence française du Conseil de l'Union européenne : l'agriculture. Déjà abandonnée par le Président Macron lors de la négociation du nouveau cadre financier pluriannuel, notre agriculture fut la grande absente de ces six mois. Pourtant, notre pays avait là une occasion unique de revenir sur les dernières politiques européennes néfastes pour l'agriculture française et européenne, qu'il s'agisse de la tristement c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Thillaye :

...ans oublier la remise en cause par certains États membres des principes de l'État de droit. Toute présidence du Conseil de l'Union européenne doit trouver un équilibre entre les priorités législatives définies en amont et les urgences imposées par l'actualité ; la présidence doit donc s'évaluer sous deux aspects, celui des processus et celui des événements. Quelle que soit l'approche retenue, la présidence française du Conseil de l'Union a été unanimement saluée par nos partenaires. Suivant ambitieusement les axes de l'autonomie stratégique et de la souveraineté européennes – les deux mots clés de la présidence française –, dans un contexte national et international chargé, la France a su faire entendre, sur de nombreux sujets, une voix forte pour l'Union européenne et ses citoyens. Peut-être devrait-on de t...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Thillaye :

...s, immédiatement disponibles et interopérables. Madame la secrétaire d'État, il est impératif que nous soutenions la base industrielle et technologique de défense (BITD) française et européenne ; à cet égard, la récente proposition de la Commission européenne d'achats capacitaires communs auprès d'entreprises européennes va dans le bon sens. S'agissant de la question de l'énergie, l'agenda de la présidence française a été fortement influencé par la nécessité d'une politique qui concilie autonomie, indépendance, et respect de l'environnement. Cette question est plus que jamais d'actualité, car elle touche à la fois au pouvoir d'achat et à l'urgence climatique. Le 27 juin, les États membres sont convenus d'un objectif contraignant : que le mix énergétique européen comprenne 40 % d'énergies renouvelables en 203...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSabine Thillaye :

... à travers les instances démocratiques qui la composent. Je sais à quel point certains d'entre nous veulent s'opposer à elle, la censurer, voire la quitter ; notre groupe, dont l'identité demeure profondément européenne, a toutefois conscience que le projet européen doit évoluer. La conférence sur l'avenir de l'Europe, dont l'impulsion a été donnée par la France et les conclusions présentées sous présidence française, n'a du reste pas d'autre objectif. Les suites données aux propositions issues de ses travaux, madame la secrétaire d'État, révéleront la confiance accordée à notre volonté politique de continuer d'adapter les politiques européennes aux évolutions du monde. Chaque décision à l'échelon européen a des répercussions nationales et locales car, in fine, toute politique doit s'incarner sur le t...