Interventions sur "sécurité"

19 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges, rapporteur de la commission des affaires étrangères :

... membres en cas d'agression de l'un d'entre eux. En votant pour le projet de loi qui vous est soumis, pour les deux protocoles qui vous sont proposés, c'est à cet engagement réciproque de solidarité maximale que vous faites souscrire la France. La question qui vous est posée est donc de savoir si cet engagement réciproque est légitime à vos yeux, s'il est utile à la sauvegarde de la paix et à la sécurité de tous. Votre rapporteur et la commission des affaires étrangères, qui s'est prononcée à une très large majorité en faveur du projet de loi, répondent clairement oui à cette question. Trois considérations principales me semblent devoir guider le choix de la représentation nationale. Il y a d'abord la réduction, à la charnière de l'Union européenne et de la Russie, de la zone grise, zone de tous...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges, rapporteur de la commission des affaires étrangères :

Ce n'est pas un hasard si ces dernières années, les menées déstabilisatrices de la Russie ont visé et atteint trois États qui étaient dans cette sorte de porte-à-faux : la Moldavie, la Géorgie et l'Ukraine. La visibilité des engagements stratégiques dont bénéficieront la Suède et la Finlande ne peut que renforcer la prévisibilité des acteurs et la sécurité globale du système. Nous gagnerons à voir, au nord de l'Europe, la ligne claire des responsabilités assumées effacer la zone grise des solidarités incertaines.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges, rapporteur de la commission des affaires étrangères :

... être sérieusement envisagée. Le troisième atout maître des deux candidats, c'est leur sérieux, la modération et la qualité politique de leur engagement au service de la paix. Nous n'avons pas affaire à des va-t-en-guerre, mais à des États et à des sociétés responsables qui n'ont d'autre ambition que de servir la paix et de contribuer à la stabilité du continent. L'adhésion à l'OTAN accroîtra la sécurité des membres de l'Alliance sans porter atteinte à celle d'une Fédération de Russie qui serait, par hypothèse, acquise à la paix et au respect de ses voisins. C'est pourquoi, si vigilants qu'on doive être à l'égard des réactions potentielles de la Russie, il est pour le moins improbable que le président Poutine, empêtré dans sa guerre ukrainienne, prenne le risque inconsidéré de surréagir à ce réal...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaTematai Le Gayic :

... tensions avec la Russie. Nous devons choisir la paix pour saper la base guerrière de la stratégie de Vladimir Poutine. Choisir la paix, c'est se donner les moyens diplomatiques de la construire ! Nous proposons donc l'ouverture d'un débat sur la relance de voies nouvelles vers la paix, sur l'indépendance et l'autonomie stratégique de l'Europe et sur la construction de nouvelles architectures de sécurité collective, incluant la recherche d'un règlement politique des conflits intra-européens non résolus, notamment à Chypre et dans les Balkans. Plus important encore, nous proposons d'engager un travail sur le désarmement nucléaire multilatéral et sur le retrait des armes nucléaires américaines du continent européen. Les députés du groupe GDR – NUPES voteront contre le projet de loi ou s'abstiendro...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Lenormand :

...où la seule règle était celle de la force militaire. Face à une telle évolution, notre réponse doit être l'unité et la fermeté. La fin de la neutralité de la Finlande et de la Suède constitue, à ce titre, un tournant historique. L'entrée de ces deux pays dans l'OTAN est une bonne nouvelle pour l'Organisation et ses membres. Cette décision prise en réaction à un évènement dramatique renforcera la sécurité du continent. Le flanc est de l'OTAN sera mieux protégé et la sécurité des deux pays, ainsi que celle des États voisins, notamment les pays baltes, sera mieux garantie. La Finlande et la Suède possèdent des armées importantes, dotées d'équipements modernes et déjà interopérables avec les nôtres. Pour ces pays, l'adhésion à l'OTAN, la plus puissante alliance militaire de l'histoire, constitue une ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Lenormand :

En théorie, la Finlande et la Suède sont protégés par leur statut de membre de l'Union européenne, mais, notre collègue Tematai Le Gayic l'a souligné, elles n'y voient pas une garantie de sécurité suffisante, ce qui conduit à s'interroger sur les prétendues avancées de l'Europe de la défense. Si notre groupe soutient fermement la nécessité d'une autonomie stratégique européenne, que la France essaie de promouvoir, force est de constater que le compte n'y est pas à ce jour. C'est bien l'OTAN, avec le parapluie américain, qui protège les pays européens les plus menacés. Ces derniers n'ont d'...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNatalia Pouzyreff :

...ombrables, et crée la menace d'un recours à l'arme nucléaire. Nous vivons un moment tragique de l'histoire, dont nous espérions tous qu'il n'aurait plus cours sur notre continent. Face à la guerre et à la menace existentielle que fait peser la Russie sur le flanc oriental de l'Europe, l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord se retrouve en première ligne. C'est vers cette alliance vouée à la sécurité collective que se sont tournées les nations de l'Europe de l'Est, mais également deux pays européens historiquement neutres : la Suède et la Finlande ont fait le choix souverain, soutenu par leur population et leur parlement, de demander leur adhésion à l'OTAN. Du fait de leur histoire, ces deux pays ont une conscience aiguë du risque auquel la Russie expose leur souveraineté. Contrairement aux ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNatalia Pouzyreff :

...s scandinaves, dont la tradition de neutralité diplomatique est connue et respectée de tous, ont pris la décision historique de devenir les trente et unième et trente-deuxième membres de l'OTAN. Leur demande d'adhésion ne représente en aucun cas une provocation envers la Russie, comme on a pu l'entendre, mais bien le choix libre de pays souverains d'obtenir des garanties supplémentaires pour leur sécurité. C'est la posture de défense des États baltes et des États membres à la frontière orientale de l'Union européenne qui s'en trouvera toute entière renforcée. La France, qui, dans le cadre de l'OTAN, participe activement au renforcement des capacités de défense de la Pologne, de l'Estonie et de la Roumanie, ne peut que saluer sans ambiguïté cette double adhésion. S'agissant de l'articulation entr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNatalia Pouzyreff :

Parce que la défense de nos principes exige que nous nous tenions aux côtés de nos alliés lorsque ceux-ci se sentent menacés, parce que le renforcement de notre sécurité collective n'est plus une option, parce que nous sommes et resterons toujours attachés à la souveraineté des peuples libres de choisir leurs alliances et leur destin dans le respect du droit international, les députés du groupe Renaissance voteront sans aucune réserve en faveur du projet de loi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul :

... international fondé sur le droit. Cette sensibilité et les vicissitudes de l'histoire les ont conduites à faire le choix de la neutralité au cours de la guerre froide. Depuis la fin du bloc soviétique, elles ont opté pour une approche moins stricte, qu'on peut qualifier de non-alignée, et dont je dois dire qu'elle offrait une source d'inspiration intéressante. Ces choix ont garanti la paix et la sécurité de ces deux nations, y compris dans les moments où les tensions ont été le plus intenses. On nous demande aujourd'hui de ratifier un revirement complet de stratégie. De fait, la procédure d'adhésion a été engagée hâtivement, sous le coup de l'émotion et sans doute de la peur. Elle nourrit un mécanisme de polarisation extrême des relations internationales qui n'est dans l'intérêt ni de la France ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Tabarot :

La France, elle, sera au rendez-vous. Nous renforçons ainsi notre relation avec la Scandinavie et souhaitons que l'adhésion de ces deux pays permette d'améliorer concrètement la sécurité de notre continent. Nous le savons, cela passe par une véritable reprise des efforts pour l'Europe de la défense ; à terme, elle seule garantira notre autonomie stratégique.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain David :

Je formule également le vœu que cet élargissement de l'Alliance atlantique ne soit pas l'occasion de réduire nos ambitions en matière de construction et de renforcement d'une véritable défense européenne. Lors du débat sur ce texte au palais du Luxembourg, mon collègue sénateur Jean-Marc Todeschini l'a justement formulé : « Si l'Alliance atlantique est la première et principale garantie de la sécurité et du maintien de la paix en Europe, si, lorsque le danger de la guerre se profile en Europe, le réflexe instinctif de protection est de se tourner vers l'OTAN, cela veut dire que l'Union n'a pas encore réussi à devenir ce que nous attendons d'elle. » Les faits démontrent que la défense européenne en est à ses balbutiements. L'armée européenne n'existe pas en dehors de quelques débats qui débouc...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Portarrieu :

...ent entre Européens en son sein. Comme plusieurs orateurs l'ont souligné, ce débat en appelle un autre, celui de la défense collective de l'Europe. C'est pourquoi nous saluons le choix de ces deux partenaires européens très proches qui partagent et défendent à nos côtés les principes de démocratie, de liberté individuelle et d'État de droit. Cette décision permettra avant tout de renforcer leur sécurité face à une menace dans leur voisinage immédiat. Elle apportera également une contribution significative à notre sécurité européenne avec des moyens et des budgets conjugués supérieurs à 10 milliards d'euros. Enfin, elle contribuera à renforcer la sécurité et la stabilité de la région baltique, de l'Europe dans son ensemble et plus largement de la zone euro-atlantique. Comme l'a souligné le prési...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...est dégradée, au point que nous en sommes désormais venus à la guerre. Nous persistons néanmoins à penser que l'OTAN n'est pas la réponse. Nous respectons la souveraineté des peuples finlandais et suédois. Cela étant, en pleine présidence française de l'Union européenne, d'autres solutions existaient : nous aurions pu affirmer, comme le Danemark a choisi de le faire en rejoignant la politique de sécurité et de défense commune (PSDC), que la solidarité – y compris militaire – à l'échelle européenne constitue une réponse au besoin de protection des États. Cette option n'a pas été retenue. Nous le regrettons, mais nous maintenons que la réponse ne réside pas dans l'élargissement de l'OTAN. Un mot sur le chantage turc. Nous avons dit ce qu'il y avait à dire. Les députés communistes ont toujours été ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMireille Clapot :

La Finlande et la Suède ont réagi très vite après l'invasion russe de l'Ukraine du 24 février. Les parlements de ces pays, neutres de longue date, ont décidé, soutenus par l'opinion publique, d'adhérer à l'OTAN. Ce virage à 180 degrés est à la hauteur de l'effroi provoqué par les exactions russes. Ainsi, Finlande et Suède sortiront de la zone grise et se placeront sous la protection d'une sécurité collective. Certes, la Turquie a exercé une forme de marchandage et nous devrons veiller à ce que les Kurdes ne soient pas les victimes collatérales de l'accord tripartite entre Ankara, Helsinki et Stockholm. Certains, dans cet hémicycle, brocardent les sanctions de l'Union européenne qui seraient inopérantes et même contre-productives.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNadège Abomangoli :

Ce positionnement leur a permis d'œuvrer, par exemple, pour la paix au Yémen ou à la création d'un organe multilatéral comme l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Ils ont également mené, et c'est tout à leur honneur, une lutte sincère contre la dissuasion nucléaire par la prolifération des armes et ont maintenu une position de refus de l'escalade mortifère avec Moscou. Ce temps est désormais révolu. Poutine a provoqué ce changement de position, avec sa guerre criminelle qui porte atteinte aux droits humains, mais la sol...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNadège Abomangoli :

...gères, Ann Linde, déjà en place à l'époque, a effectué un virage à 180 degrés. L'armée serait donc plus importante que les principes les plus fondamentaux qui constituent, supposément, l'ADN des démocraties européennes. Nous privilégierons toujours les modalités les plus utiles pour la paix et pour notre indépendance, plutôt que la mise en place de rapports de force qui ne garantissent pas notre sécurité collective. C'est la raison pour laquelle le groupe La France insoumise-Nouvelle Union populaire, écologique et sociale votera contre ce texte.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Thiériot :

En politique, il n'y a rien à voir en dehors des réalités. La réalité, en Europe et en Ukraine, c'est qu'il y a un agresseur, la Russie, un agressé, l'Ukraine, et une menace sur la sécurité collective de l'Europe, la Russie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Thiériot :

Au-delà de notre choix en faveur de la liberté, il y a un élément plus sérieux et plus général, qui nous concerne tous, c'est la sécurité de l'Europe. La réalité, c'est que tous ici, Européens convaincus, nous aimerions avoir une défense européenne.