Interventions sur "ukraine"

27 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges, rapporteur de la commission des affaires étrangères :

...La rhétorique du Kremlin sur une prétendue menace de l'OTAN est une sinistre fable. La vérité, c'est celle d'un revirement à 180 degrés de la politique russe, le retour préparé, décidé, annoncé, orchestré et mis en œuvre de la reconquête de l'empire évanoui. Aujourd'hui, la Fédération de Russie occupe militairement une partie du territoire de trois États souverains – la Géorgie, la Moldavie et l'Ukraine –, contrôle de plus en plus directement l'Arménie, la Biélorussie et le Kazakhstan, et mène sans aucune sorte de justification morale ou juridique, au mépris de la Charte des Nations unies, des accords d'Helsinki et de Budapest, l'invasion-destruction du territoire et de la population d'une Ukraine libre aux frontières qu'elle avait elle-même reconnues et prétendu garantir.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges, rapporteur de la commission des affaires étrangères :

Ce n'est pas un hasard si ces dernières années, les menées déstabilisatrices de la Russie ont visé et atteint trois États qui étaient dans cette sorte de porte-à-faux : la Moldavie, la Géorgie et l'Ukraine. La visibilité des engagements stratégiques dont bénéficieront la Suède et la Finlande ne peut que renforcer la prévisibilité des acteurs et la sécurité globale du système. Nous gagnerons à voir, au nord de l'Europe, la ligne claire des responsabilités assumées effacer la zone grise des solidarités incertaines.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaTematai Le Gayic :

L'adhésion de la Suède et de la Finlande à l'OTAN contribuera-t-elle à la construction d'une paix durable ? Ce n'est pas certain. Si la guerre en Ukraine a rendu nécessaire une réflexion sur la Boussole stratégique de l'UE et sur le réarmement des États membres, sans une diplomatie européenne unifiée, indépendante et crédible, les armes européennes ne serviront à rien. Mon collègue Jean-Paul Lecoq ne cesse de le répéter : sans une véritable coopération entre les États européens en matière de défense, la guerre décidée par Vladimir Poutine redonner...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Lenormand :

L'expansionnisme russe est particulièrement inquiétant. La guerre en Ukraine s'enlise à l'est du pays et les victimes civiles et militaires se multiplient. Cet expansionnisme ne se limite pas à l'Ukraine et les discours des autorités russes se font chaque jour plus menaçants. Assumant l'emploi d'un vocabulaire impérialiste, elles revendiquent leur volonté de conquérir, par la force militaire, de nouveaux territoires à l'ouest ou de multiplier les foyers de tension. Cette...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNatalia Pouzyreff :

Il est vain d'opposer l'Europe de la défense à l'OTAN. Elles ont vocation à se renforcer mutuellement sans que leur coexistence soit contraire à l'ambition d'une Europe souveraine, projet auquel la France œuvre depuis 2017. Le Danemark ne s'y est pas trompé puisque, membre de l'OTAN depuis sa création, en 1949, il s'est tenu à l'écart de l'Europe de la défense. Après l'agression de l'Ukraine par la Russie, le 1er juin, le peuple danois a voté à près de 70 % pour sa participation à l'Europe de la défense. De plus, contrairement à l'OTAN, dont les moyens sont exclusivement militaires, l'Union européenne fait face à la menace russe avec l'ensemble des moyens à sa disposition : elle prend des mesures dans les domaines politique, économique, financier et énergétique, en plus du soutien fi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNatalia Pouzyreff :

Comme l'a réaffirmé le Président de la République, nous ne relâcherons pas la pression et nous continuerons de soutenir l'Ukraine et les Ukrainiens.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Jacobelli :

L'agression russe envers l'Ukraine est brutale, injustifiable, insupportable. C'est un véritable séisme qui rebat les cartes des stratégies diplomatiques et de défense des différentes nations du Vieux Continent. C'est dans ce terrible contexte que nos amis et alliés suédois et finlandais ont fait le choix de demander leur adhésion à l'OTAN : c'est une décision tout aussi symbolique que stratégique. Cependant, si nous voulons tous...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Jacobelli :

On peut cependant le comprendre, au vu de l'attitude de la Russie – frontalière de la Finlande –, qui a laissé entendre que l'Ukraine pourrait ne pas être sa seule cible. Mais posons-nous la question : voulons-nous prendre le risque de réinstaller durablement la guerre froide, de construire un nouveau rideau de fer ? A-t-on réellement intérêt à une « otanisation » intégrale de la Baltique ? Devons-nous fermer la porte au dialogue futur avec la Russie d'après la guerre ? L'échec des décisions récentes prises contre l'envahisseu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Jacobelli :

Alors ne dévions pas : notre priorité doit être de restaurer la paix en Ukraine, en évitant un conflit généralisé. Nous n'y arriverons qu'en retrouvant une diplomatie respectueuse des intérêts de chacun, une diplomatie des nations souveraines et indépendantes, désireuses de s'affranchir de tous les impérialismes, russe ou américain,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul :

Le 24 février dernier, la Russie agressait l'Ukraine en violant impudemment le droit international. Elle s'apprêtait à commettre de nombreux crimes contre les populations civiles et ébranlait tout l'édifice déjà précaire de l'ordre international. Conséquence de ce bouleversement, le royaume de Suède et la république de Finlande, voisine de la Russie, ont souhaité rejoindre l'Alliance atlantique au plus vite. Le contexte de l'agression russe donne à...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurélien Saintoul :

...s ne le voulons pas, ni pour elles, ni pour nous. Enfin, nous ne devons pas seulement nous prononcer sur notre capacité à dissuader la Russie d'étendre le champ de ses agressions. La dissuasion, c'est peut-être le calme, mais ce n'est pas la paix. Or nous devons sans cesse avoir à l'esprit la paix, les moyens de la restaurer et de la maintenir. Pour cela, nous devons comprendre que la guerre en Ukraine n'est pas uniquement le fruit pourri du nationalisme de Poutine, mais qu'elle est aussi l'avatar d'une guerre larvée, permanente, qui fait rage partout. Cette guerre, c'est la guerre économique ; c'est celle que les logiques de prédation inscrites au cœur du capitalisme imposent à tous les peuples.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Tabarot :

Ici même, nous entendons les sceptiques et les opposants à l'Alliance atlantique. Certains pensent qu'une telle ouverture serait une provocation envers la Russie. Si l'on suit cette logique, il faudrait rejeter la demande de la Finlande et la Suède. Mais nous avons vu ce qui est arrivé aux pays qui sont restés en zone grise : la Géorgie, la Moldavie et désormais l'Ukraine ont subi des invasions. Si nous fermons la porte à nos deux alliés, nous affaiblirons l'OTAN et nous ferons entrer l'Europe dans une crise politique profonde. C'est évidemment ce que le pouvoir russe cherche : il veut nous diviser, il veut nous déstabiliser ; il veut déstabiliser nos démocraties. Nous voyons en Italie les questions qui se posent sur le rôle supposé de la Russie dans la chute du ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Petit :

...re joli, elle n'est pas une mise en scène. En Moscovie, nous avons une diversité nationale à géométrie variable, qui a toujours été manipulée : les sujets de la Fédération de Russie. Penchez-vous, mes chers collègues, sur ce qu'est un sujet de la Fédération de Russie : des frontières floues, une zone grise, la passeportisation systématique. Le mot est peu connu en France, mais la chose revient en Ukraine – à Kherson, Marioupol et Melitopol. Mes chers collègues du Front national,…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Petit :

Veuillez m'excuser, chers collègues du Rassemblement national. En commission, vous avez demandé si l'invasion de la Crimée était vraiment illégale. Oui, elle l'est par le non-respect de sa propre parole, ce qui n'est certes pas une première. La république de Crimée était indépendante au sein de l'Ukraine. Région autonome, elle avait son parlement et son président. À présent, elle est devenue un sujet de la Fédération de Russie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain David :

... Finlande de renoncer à leur politique de non-alignement. Lors des débats au Sénat, mes collègues du groupe Socialiste, écologiste et républicain ont justement parlé de situation de nécessité dans laquelle le vote de ce texte ne pouvait laisser de place au moindre doute. Après la démonstration de force et d'unité des alliés lors du sommet de Madrid, au cours duquel l'assistance et le soutien à l'Ukraine lâchement agressée ont été affirmés, une ratification rapide de ce projet de loi semble évidemment nécessaire. Ni moi ni mes collègues du groupe Socialistes et apparentés ne sommes devenus « OTANthousiastes » ou « OTANbéats ». Mais si, au contexte géopolitique, vous ajoutez le revirement spectaculaire des citoyens et des opinions publiques des deux pays, il serait incongru de contredire, depuis l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-François Portarrieu :

C'est sans doute la seule conséquence positive ou du moins inattendue de l'agression de l'Ukraine par la Russie de Poutine : deux États, jusqu'alors prudents et réservés à l'égard de l'OTAN, décident de rejoindre l'organisation. Cette décision doit renforcer l'Alliance atlantique et contribuer au renforcement entre Européens en son sein. Comme plusieurs orateurs l'ont souligné, ce débat en appelle un autre, celui de la défense collective de l'Europe. C'est pourquoi nous saluons le choix de c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrielle Chatelain :

Il y a plus de cinq mois, le 24 février 2022, Vladimir Poutine a déclaré la guerre à l'Ukraine. Les puristes me reprendront en précisant qu'il ne l'a pas fait officiellement : il a simplement poursuivi l'invasion de l'Ukraine entamée dès 2014 avec l'annexion de la Crimée et la guerre dans le Donbass. Mais même sans déclaration officielle, le résultat est le même. La guerre est en Europe : des bombardements à Kiev ou à Kherson ; des bombardements sur des infrastructures civiles, des hôpitau...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Le déclenchement de la guerre en Ukraine et son lot de violences intolérables ont rappelé brutalement aux Européens que l'histoire se répète. Nous avions pris l'habitude de vivre en paix. Nous nous bercions d'illusions. Voilà que les horreurs du XXe siècle resurgissent et que, comme alors, les alliances se mettent en ordre de bataille. Voilà que la vieille OTAN, que d'aucuns jugeaient en état de « mort cérébrale »,...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

...à le faire. D'abord, je tiens à souligner qu'indépendamment du vote de chacun, nous avons tous insisté sur un point : la solidarité que nous devons au peuple ukrainien dans l'épreuve qu'il subit. Il me semble que la communauté politique française n'a pas à avoir honte des positions qu'elle a adoptées depuis le début du conflit. Il importe le répéter, car nous sommes écoutés partout, y compris en Ukraine, et ce qui se dit dans cet hémicycle permet aussi d'encourager les résistants ukrainiens sur le terrain.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMireille Clapot :

La Finlande et la Suède ont réagi très vite après l'invasion russe de l'Ukraine du 24 février. Les parlements de ces pays, neutres de longue date, ont décidé, soutenus par l'opinion publique, d'adhérer à l'OTAN. Ce virage à 180 degrés est à la hauteur de l'effroi provoqué par les exactions russes. Ainsi, Finlande et Suède sortiront de la zone grise et se placeront sous la protection d'une sécurité collective. Certes, la Turquie a exercé une forme de marchandage et nous devro...