Interventions sur "douanier"

85 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRomain Daubié :

Si nous avons bien compris la nécessité d'assurer un équilibre entre la sûreté et la liberté d'aller et venir, j'entends, à travers cet amendement, préciser les sanctions encourues en cas de non-respect de l'obligation d'information du procureur de la République prévue dans le futur article 60-3 du code des douanes. Je souhaite que la douane puisse agir efficacement et que le travail des douaniers soit simplifié. Je propose donc de prévoir que l'obligation d'information du procureur ne sera pas considérée au même titre qu'une obligation substantielle, dont le non-respect entraînerait la nullité de la procédure.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJocelyn Dessigny :

Lorsque nous avons indiqué que les procédures prévues dans le texte allaient alourdir l'action des douaniers, vous avez répondu que tel ne serait pas le cas. Pour en venir à l'objet de l'amendement, il est prévu que les douaniers préviennent le procureur de la République à chaque intervention. Le problème, dont vous avez probablement conscience, monsieur le ministre délégué – je l'espère du moins –, c'est qu'ils interviennent parfois dans un périmètre couvrant plusieurs juridictions. Comment feront-ils...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJocelyn Dessigny :

Un simple coup de téléphone suffira-t-il pour prévenir tout ce petit monde ? Je ne le pense pas. Je propose donc que les douaniers puissent n'informer que le procureur de la juridiction dans laquelle ils sont établis.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Loubet :

Après avoir réduit les capacités d'action des douaniers, vous vous apprêtez – involontairement, j'en suis sûr – à mettre certains d'entre eux en danger. Vous proposez qu'une personne ayant subi un contrôle ou une opération de visite, par exemple de ses marchandises ou de son véhicule, puisse exiger du service des douanes une copie du procès-verbal de l'opération subie. Or les procès-verbaux ne sont pas systématiquement anonymisés. Aussi cet amendemen...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Sabatou :

J'ai une question annexe : pourquoi avoir prévu la remise de procès-verbaux en cas de contrôle négatif ? Il me semble que si une personne estime qu'elle a été contrôlée à tort ou que la visite s'est mal déroulée, les douaniers sont déjà tenus de lui présenter un registre dans lequel elle pourra faire part à leur hiérarchie de son mécontentement vis-à-vis du contrôle subi. Je crois d'ailleurs savoir que la douane s'engage à répondre à ces demandes dans un délai d'une semaine. Pouvez-vous m'éclairer sur la raison de la présence de ce procès-verbal supplémentaire dans le projet de loi ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlexandre Sabatou :

...de rejeter ces ovules et ainsi permettre à la douane de faire son travail. Par ailleurs, je m'interroge sur la gestion de situations de crise exceptionnelles, comme celle qui a fait suite au drame national que fut l'attentat du Bataclan et au cours de laquelle toutes les frontières, y compris celles internes à l'espace Schengen, étaient contrôlées. Dans un tel contexte, il semble logique que les douaniers puissent mener des opérations aux frontières pendant vingt-quatre heures.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichaël Taverne :

Il a une visée purement opérationnelle et s'inspire de la réalité du terrain : lors de certaines visites, les agents des douanes sont confrontés à des procédures très lourdes, notamment lorsque des mules sont impliquées et qu'il faut procéder à des radiographies ou faire venir du matériel. De nombreux douaniers expliquent ainsi que douze heures ne suffisent pas toujours, certaines opérations nécessitant plutôt quinze, seize, dix-sept, dix-huit, voire vingt-quatre heures consécutives. Écoutons les professionnels et regardons comment les choses se déroulent sur le terrain. Une jauge de vingt-quatre heures me semble raisonnable. Ces amendements devraient donc être adoptés.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

...tique. On sait que les opérations de contrôle sont parfois très longues, notamment dans le cas, évoqué à l'instant, des poids lourds avec remorque, car il faut trouver un emplacement adéquat pour prendre le temps de procéder à une fouille du véhicule entier et de la remorque, ce qui nécessite plusieurs heures. Le délai de douze heures étant insuffisant – ce n'est pas nous qui l'affirmons mais les douaniers –, il faut l'étendre à vingt-quatre heures pour que les professionnels disposent de tout le temps nécessaire pour exercer leur métier dans les meilleures conditions possibles.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaTimothée Houssin :

Comme cela a été dit, la limitation à douze heures consécutives des droits de visite des douanes pose plusieurs problèmes. Elle entrave la souplesse opérationnelle des services douaniers, qui pourraient avoir besoin de plus de temps – au passage, ceux qui sont les plus à même de juger du temps dont ils ont réellement besoin, ce sont bien les douaniers eux-mêmes. En outre, elle compromet l'efficacité des contrôles, créant des failles dans les périodes non surveillées, susceptibles d'être exploitées pour des activités illégales. De nombreux exemples ont déjà été donnés. Si, sur l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlodie Jacquier-Laforge, rapporteure pour avis de la commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République :

...de la limite fixée à douze heures semble faire l'objet d'une confusion. Cette durée maximale ne concerne pas une visite donnée, mais un contrôle ou une série de contrôles dans une même zone. Par ailleurs je rappelle à ceux qui ont invoqué le caractère pragmatique de ces amendements que la limite de douze heures a une dimension pratique puisque, vous le savez, la durée d'une journée de travail des douaniers a été fixée à douze heures. Vous dites que rien n'empêcherait un contrôle systématique et prolongé. C'est faux, puisque, précisément, nous devons encadrer le droit de visite. Par ailleurs, le dispositif est solide puisqu'il est déjà mentionné dans le code des douanes – je sais que je vous ai déjà fait cette réponse et je m'en excuse mais, dans le débat qui nous occupe, la répétition est une ve...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Léaument :

Tout d'abord, je suis heureux, monsieur le ministre, que vous ayez cité des exemples tels qu'Andorre. Vous auriez aussi pu évoquer, s'agissant des frontières extérieures, Monaco ou, d'après les témoignages que nous avons recueillis, le Brésil. Néanmoins il existe une situation qui n'est pas couverte par le dispositif. Malheureusement, au moment où cet exemple m'a été donné par des douaniers – que j'accompagnais lors de contrôles –, le délai de dépôt des amendements avait expiré. Je regrette de ne pas avoir pu en déposer un sur cette question. Ces douaniers m'ont dit qu'ils étaient d'accord avec vous s'agissant de la règle des douze heures. Cependant, la situation qui justifie selon eux une exception, c'est lorsqu'ils commencent à procéder à un contrôle après avoir été présents sur...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Il vise à supprimer les mots « à l'exclusion de toute fouille intégrale ». C'est évidemment un amendement d'appel : je m'interroge sur la volonté de supprimer cette pratique, qui continue d'avoir cours dans les aéroports, sur des personnes ciblées. Dans le cadre des contrôles de routine, elle est, selon les douaniers, extrêmement rare et on y a recours seulement après que des indices concordants ont été trouvés. La fouille au corps ne concerne pas une majorité de cas ; au contraire, c'est une exception, comme me l'ont confirmé les douaniers avec lesquels j'ai travaillé mes amendements. Dès lors, je ne comprends pas pourquoi on veut se priver de la possibilité d'y recourir dans des cas précis et ciblés, alors...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

J'ai bien précisé que la fouille intégrale pourrait être pratiquée dans le cadre des contrôles de routine selon l'appréciation des douaniers, mais ce sera de manière extrêmement rare et seulement si des indices concordants ont été trouvés. On offrirait dans ces cas la possibilité aux douaniers de pouvoir prendre une mesure qui resterait, je le répète, totalement exceptionnelle. Seconde objection : vous me dites, monsieur le ministre délégué, qu'on ne fait que codifier la jurisprudence de la Cour de cassation. Mais je ne savais pas q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Parfois, la fouille intégrale peut aider les douaniers à remplir leurs missions. Je ne dis rien de plus. J'ai beaucoup de respect pour la jurisprudence de la Cour de cassation, mais les législateurs que nous sommes peuvent tout à fait aller à l'encontre d'une règle de création jurisprudentielle et c'est même notre rôle le cas échéant.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Léaument :

…est constitutif d'une infraction parce que la nudité y est interdite. Si vous voulez être utiles au travail des douaniers, je vous rappelle qu'existe la retenue douanière, un cadre qui permet la fouille intégrale en cas de suspicion de la commission d'un délit. Et heureusement que cette procédure est encadrée parce que mettre des gens tout nus sur le bord de l'autoroute ne fait pas partie des actions respectueuses des droits. J'annonce d'ailleurs que nous avons déposé un amendement que va défendre mon collègue Thom...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Léaument :

Et donc, monsieur le ministre délégué, même si ce que je dis semble insupportable aux gens de droite, il faut créer des équipes paritaires dans la douane pour qu'il y ait toujours au moins une femme pour faire ces palpations de sécurité. Je pense par ailleurs que cela améliorera les équipes, ce que m'ont confirmé les nombreux échanges que j'ai eus avec les douaniers. En cas de situations de tension, notamment, les femmes font redescendre celle-ci de façon beaucoup plus efficace que leurs homologues masculins.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

…et le douanier vous arrête pour mener un contrôle ; mais au préalable, il vous demande votre consentement par écrit. Pour ma part, si j'ai pris de la drogue et que je me fais contrôler par un douanier, je ne pense pas que je donnerai mon consentement par écrit __ c'est juste une question de bon sens. Si vous connaissez une personne qui est prête à donner son consentement écrit pour subir ce...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Jacobelli :

Mes collègues ont raison : cette disposition est d'une absurdité totale. Imaginez la situation des douaniers. C'est déjà une chance que le procureur les laisse faire leur travail : ils se rendent donc sur le lieu de visite pour y accomplir leur mission en temps limité et, contrainte supplémentaire, ils doivent procéder au dépistage d'une personne qui est visiblement sous l'emprise de la drogue. Faudra-t-il qu'ils lui demandent qu'elle les autorise à la dépister ? Et croyez-vous que, bingo, celle-ci va ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaTimothée Houssin :

C'est un amendement de repli, madame la présidente. En effet, il est complètement absurde d'imposer aux douaniers de demander à la personne qu'ils soumettent à ce test de dépistage de bien vouloir leur signer un accord écrit au préalable ! Les amendements précédents tendent à ce qu'il n'y ait plus aucune possibilité d'opposition, de sorte qu'on puisse contraindre l'individu à subir un dépistage. Le présent amendement vise plutôt à inverser la charge : les douaniers n'ont pas à demander à la personne concern...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaTimothée Houssin :

Si l'on procédait ainsi, personne ne se soumettrait au contrôle, c'est évident ! En clair, il ne s'agit pas de contraindre par la force une personne à subir un dépistage de stupéfiants. Nous voulons simplement éviter que les douaniers disent d'emblée aux personnes suspectées : « Ce contrôle est facultatif ; nous vous y soumettrons seulement si vous daignez remplir un bon ! »