Interventions sur "intérêt"

10 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-René Cazeneuve, rapporteur général de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...vité post-crise sanitaire. Il devrait s'établir à 111,2 % en 2023 mais nous connaissons les incertitudes qui pèsent sur la prévision de croissance pour l'année prochaine. Nous devons aujourd'hui faire les efforts nécessaires pour réduire notre ratio d'endettement malgré l'accélération de l'inflation et la dégradation des perspectives macroéconomiques qui entraînent l'alourdissement de la charge d'intérêt de notre dette. En effet, l'inflation agit immédiatement sur notre stock de dette par le biais des titres indexés sur l'inflation – environ 10 % du stock –, ce qui nous a déjà conduits à ouvrir 12 milliards d'euros supplémentaires en loi de finances rectificative en août dernier. C'est d'ailleurs un dur rappel à la réalité adressé à ceux qui, ici, nous racontent depuis des années que l'on peut a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaKévin Mauvieux, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...rds d'euros fin 2021. Pour financer la hausse de la charge de la dette, 12 milliards d'euros de crédits supplémentaires ont été ouverts en loi de finances rectificative en août, en raison de la révision à la hausse de la charge d'indexation de ces titres. Ces titres ne sont pas suffisamment dangereux si l'on en juge par la gestion du Gouvernement puisque celui-ci a décidé que 70 % du calcul de l'intérêt de ces OAT seraient indexés sur l'inflation européenne, actuellement à plus de 10 %, et 30 % sur l'inflation française. Qui, aujourd'hui, en France, emprunterait à plus de 10 % d'intérêt ? Nous comprenons que ces titres répondaient, au moment de leur création, à une demande des banques et des assurances mais on oublie que, quand le créancier gagne, le débiteur paye. Ce n'est ni aux Français ni au...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Plassard :

...dette publique en dit beaucoup de la gestion de nos finances publiques, en l'occurrence de la succession des déficits publics passés et donc cumulés. Ensuite, les conditions d'emprunt sont fluctuantes puisqu'elles dépendent non seulement des taux directeurs des banques centrales mais aussi de la crédibilité de chaque État à rembourser. L'illusion de l'argent gratuit rendue possible par des taux d'intérêt négatifs n'a plus lieu d'être. Nous empruntons aujourd'hui à 2,5 % et les prévisions s'approchent des 3 % à terme. La charge de la dette dépassera 50 milliards d'euros cette année, plus que le budget de la défense nationale. Et une dette publique importante, ce sont autant de ressources indisponibles pour financer les services publics dont nous avons tant besoin. Enfin, quand le niveau de dépense...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristine Arrighi :

...ance a présenté une situation en matière de finances publiques parmi les plus dégradées de la zone euro et, cette année, notre dette publique continuera de grimper avec un nouveau record d'emprunt puisque 270 milliards d'euros de dette devraient être levés sur les marchés financiers par l'État, soit 10 milliards de plus que les deux années précédentes. Et à cela s'ajoute l'augmentation des taux d'intérêt – les intervenants précédents l'ont rappelé. Il n'est pas besoin d'être un grand mathématicien pour comprendre que nous allons devoir faire face alors à une hausse de la charge de la dette publique : celle-ci avoisinera 60 milliards d'euros en 2023, talonnant ainsi le premier budget de l'État – l'éducation nationale –, qui s'élève à 60,2 milliards d'euros. Plus de 2 900 milliards d'euros de dett...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Sansu :

...s libéraux le soin d'expliciter la réalité de la dette par un prisme que nous contestons. Oui, monsieur le ministre délégué, nous nous inscrivons en faux contre l'affirmation que la dette exorbitante serait le fruit d'un État trop dépensier. Une simple petite lecture historique suffit à le démentir. Pour commencer, le niveau actuel de la dette publique est la conséquence du haut niveau des taux d'intérêt durant les années 1980 et 1990, largement supérieur au taux de croissance. Ce surcroît explique à lui seul une part non négligeable de l'expansion de la dette – 13 points de PIB selon un rapport parlementaire de 2015. Bien sûr, cela n'a pas été perdu pour tout le monde : les détenteurs de la dette ont dû bien se régaler ! Cette question risque de se poser à nouveau avec la hausse des taux d'intér...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Sansu :

Ces comparaisons n'ont aucun sens et il faut exclure de la bonne analyse la valeur absolue de la dette, pour lui préférer la question de la soutenabilité. À ce titre, le rapport du Gouvernement offre bon nombre d'enseignements. Il montre que la dette est détenue à 49 % par des non-résidents. Il met aussi en évidence une hausse à venir des taux d'intérêt – 2,5 % aujourd'hui, 3 % d'ici à 2027 –, ce qui réduit le déficit stabilisant et renchérit la charge d'intérêts. Quelle conclusion tirer de ces constats ? Faut-il s'en tenir à la conclusion du Gouvernement, de la Cour des comptes et de toutes les commissions ad hoc qui se sont succédé, à savoir réduire davantage le déficit en réduisant les dépenses, afin de rassurer les marchés financiers...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

...était très bien gérée. Soit, mais ce n'est pas normal que le Gouvernement ne lui donne aucune instruction. L'AFT est un service de l'État, et non pas une autorité indépendante à laquelle on a consenti une certaine autonomie. Or, monsieur le ministre délégué, vous ne lui donnez pas d'instructions. Trouvez-vous cela normal ? Cinquième remarque : tout à l'heure, vous avez indiqué que le montant des intérêts – c'est-à-dire le coût de la dette – atteindrait 2,5 % début 2023 et 2,6 % à la fin de l'année. Permettez-moi de contester complètement cette hypothèse.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaKévin Mauvieux, rapporteur spécial de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

Ce n'est pas un hasard si la remplaçante de Bruno Le Maire dans le département de l'Eure n'a pas fait long feu : la sanction est tombée assez rapidement. L'une des causes principales de la situation, comme l'avait dit Michel Rocard, est le paiement d'intérêts indus fixés par les marchés financiers, lesquels sont aussi irrationnels qu'avides.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Di Filippo :

La cigale Emmanuel Macron ayant chanté pendant toute la campagne électorale, et même pendant tout son premier mandat, se trouva fort dépourvue quand la bise de l'inflation fut venue : les prix qui augmentent, le pouvoir d'achat qui baissera durablement, bientôt une récession et l'augmentation du chômage. Quand la charge des intérêts de la dette devient le premier budget de l'État, bientôt devant l'éducation et la défense, le marketing politique du « en même temps » ne peut plus faire illusion bien longtemps. Vous battez record sur record – des records que l'on pensait pourtant hors de portée après le quinquennat désastreux de François Hollande : record de la dépense publique à 59 % du PIB, record du taux de prélèvements obl...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

...nt des dettes publiques d'États membres. Le TPI – instrument de protection de la transmission – permet en effet à la BCE d'aider un ou plusieurs des États membres qui verraient leur dette attaquée sur les marchés en les rachetant en masse, cela afin d'éviter une nouvelle crise de la dette en zone euro. Si l'explication officielle de ce nouvel instrument résidait dans l'écart croissant des taux d'intérêt entre la dette italienne et la dette allemande, en réalité, la situation financière de la France, deuxième pays de la zone euro en richesse, était également responsable de cette décision. Car la France est un pays massivement endetté, avec un déficit de son commerce extérieur insondable et des finances publiques exsangues – bref, en mauvaise santé. Cette politique de la BCE n'est pas saine. Chaq...