Interventions sur "investissement"

11 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-René Cazeneuve, rapporteur général de la commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire :

...sur la charge de la dette future, au fur et à mesure que nous renouvelons notre stock de dette. Notre charge de la dette dépasse désormais, dans le budget pour 2023, les 51 milliards d'euros, soit le niveau le plus élevé observé ces dix dernières années. Elle se répercute dans le déficit et réduit d'autant les marges de manœuvre de l'État pour financer d'autres politiques publiques, notamment les investissements indispensables dans la transition énergétique. Dans ce contexte, nous devons absolument faire des efforts pour réduire notre déficit primaire. La crise traversée ces dernières semaines par le Royaume-Uni doit être une alerte pour nous tous : les marchés annoncent la fin de l'ère de l'argent gratuit et nous disent qu'ils sont attentifs à l'évolution de notre endettement public. Nous devons donc ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Brun :

Réductions d'impôt pour les plus riches, non financées de surcroît, coupes budgétaires imposées aux collectivités et restriction sur tous les investissements essentiels. Nous faisons fausse route. Ce n'est pas moi qui le dis mais Isabel Schnabel, membre du directoire de la BCE, car elle estime que l'inflation que nous connaissons n'a pas que des causes monétaires : elle est aussi le fruit de la hausse irrémédiable du prix des énergies fossiles et du coût de la transition que nous n'avons pas assez préparée. Tirons-en les conclusions : le remède ne se...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Plassard :

...tant besoin. Enfin, quand le niveau de dépense publique équivaut à 59 % du PIB – en 2021 –, on ne peut pas dire que notre pays connaisse l'austérité ou que le manque de dépense publique soit un mal français. Face à ces constats, que faire ? Des coupes aveugles dans nos dépenses publiques n'y changeraient rien, pire, elles aggraveraient la situation en cassant la croissance et en faisant chuter l'investissement et les recettes fiscales. Nous devons être méthodiques et croire en notre esprit réformateur. La réforme de l'assurance chômage et la prochaine réforme des retraites montrent que nous pouvons mener des réformes de fond, modérer la dépense publique tout en instituant des mécanismes de justice sociale. Il nous faut aussi suivre un cap et le projet de loi de programmation des finances publiques le f...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristine Arrighi :

...simple, c'est le ruissellement pour les riches. La dette publique actuelle est donc, en partie, la conséquence de cette politique fiscale. On entend partout la majorité relative dire que, parallèlement à ces cadeaux fiscaux, il faut maîtriser les dépenses publiques, comme le préconise le rapport Arthuis. Quelle belle manière de nous vendre une politique d'austérité ! Et toujours aucun retour sur investissement écologique en perspective ! De quelles dépenses parle-t-on ? Celles qui ont un effet positif multiplicateur pour l'avenir, ou celles qui financent des politiques destructrices du vivant ? Le projet de budget pour 2023 nous donne un aperçu de l'orientation prise par le Gouvernement. Quelque 60 milliards d'euros seraient consacrés à l'écologie. Pourtant, quand on examine de près la répartition de ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Sansu :

...ette financière ne peut se concevoir sans intégrer les enjeux majeurs de dette écologique et de besoins sociaux et humains, soit, tout simplement, ce qui doit faire sens dans une société qui assure la cohésion. Ce n'est pas le chemin que le Gouvernement emprunte : vous utilisez la dette publique pour justifier vos contre-réformes qui mettent à mal les fondements de notre République, alors que les investissements d'avenir – ceux de la transition écologique – devraient s'affranchir du calcul de la dette maastrichtienne. Là est l'urgence !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

...qu'une partie de la dette globale de notre pays. Elle n'intègre ni la dette liée au régime de retraites des fonctionnaires de l'État, évaluée à 2 653 milliards d'euros fin 2021, ni la dette environnementale qui, à ma connaissance, n'a pas encore été précisément évaluée. Deuxième remarque : à quoi a servi cette dette ? À financer très majoritairement des déficits de fonctionnement, et non pas des investissements. M. le président de la commission des finances l'a rappelé. Si l'on regarde le bilan de l'État – personne ne s'y intéresse, hélas – quel est le montant de l'actif net de l'État ? Il est négatif, fin 2021, de 1 657 milliards d'euros. En d'autres termes, la dette publique a massivement financé des déficits de fonctionnement. D'ailleurs, sur les 175 milliards d'euros de déficit prévus dans le budge...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Woerth :

mais nous devons faire preuve d'une vigilance extrême. Si, jusqu'ici, tout va bien, qui peut en jurer pour demain ? La dette est la sédimentation de cinquante ans de déficit public. Lorsqu'on en examine de près les différentes couches, on constate que c'est une dette de fonctionnement, et non une dette d'investissement. Chaque génération a décidé de faire payer à une autre un peu de son confort de vie, sans l'assumer. Nous devons rompre avec ces mauvaises habitudes. Si les grandes crises sont des pics de déficit, la dette, elle, est plus sournoise ; elle résulte essentiellement de l'accumulation de l'excès de dépenses de tous les jours. Si nous la remboursons, monsieur le président de la commission des finance...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlma Dufour :

...t donc 46 milliards jetés par des fenêtres mal isolées, sans faire une seule rénovation de bâtiment supplémentaire, sans installer un kilowattheure d'énergie supplémentaire ! Voilà le coût de l'austérité budgétaire, de votre croyance dans le marché européen de l'électricité et dans la bonne volonté des grandes multinationales de l'énergie : une gestion de la crise trois fois plus coûteuse que des investissements et aucune richesse produite en plus.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlma Dufour :

rappelez-vous que la banque centrale peut sortir les investissements de la transition écologique des règles d'endettement des États ; rappelez-vous, surtout, que la seule dette réellement irréversible pour les générations futures, c'est la destruction des conditions de la vie humaine sur terre.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Di Filippo :

...ser chaque fois un peu plus le travail des millions de Français des classes moyennes exclus de tous ces dispositifs qu'ils financent pourtant. Cependant, il n'y a aucun cap de long terme, aucune stratégie cohérente. Si on prend l'exemple de l'énergie, il y a des chèques symboliques qui creusent la dette de plusieurs milliards d'euros à chaque fois, mais pas de stratégie structurelle en matière d'investissements pour accompagner l'autoproduction des entreprises, des collectivités et des particuliers. La rénovation des bâtiments est insuffisante et l'augmentation des capacités nucléaires n'est pas là. Rappelez-vous qu'avec Nicolas Hulot, vous graviez dans le marbre de la loi la fermeture de douze centrales nucléaires. Vous essayez désormais de rendre nos communes et nos collectivités responsables de l'e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Di Filippo :

...ucratie et des dépenses publiques, alors que les services publics de proximité régressent. Troisièmement, il convient de décentraliser, en toute subsidiarité et sans multiplier à chaque fois les couches étatiques de contrôle et d'affectation des ressources. Quatrièmement, il faut redonner sa souveraineté à notre pays, notamment et surtout en matière industrielle et énergétique, ce qui demande des investissements plus que des chèques inflation de 100 euros. Le premier quinquennat d'Emmanuel Macron s'est traduit par 700 milliards d'euros de dettes supplémentaires, dette qui atteindra bientôt 3 000 milliards. En 2010, nous avions le même taux d'endettement que l'Allemagne : aujourd'hui, notre dette est plus importante de 50 %. C'est un drame économique et social en matière de souveraineté, puisque cela ac...