Interventions sur "militaire"

33 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBoris Vallaud :

...uté internationale pensait sauver la paix. La Russie préparait la guerre. Nous ne serons plus dupes des pauses tactiques sous prétexte de cessez-le-feu. La guerre s'est à nouveau abattue avec force sur l'Ukraine au matin du 24 février 2022. En quelques jours, on a vu 350 000 hommes fondre sur un pays souverain, sur l'Europe, dans un déluge de feu ; des dizaines de milliers de victimes civiles et militaires, des millions de déplacés et autant d'exilés ; des conditions de vie redoutables au premier hiver de la guerre, qui le fit baptiser du terrible nom de Rolodomor – une extermination par le froid, en référence à l'extermination par la faim que fut l'Holodomor ; d'innombrables actes de torture, exécutions extrajudiciaires, crimes de masse, viols ; l'anéantissement de la culture et de la langue ukra...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBoris Vallaud :

...e livraisons d'armes, notamment de défense aérienne et d'artillerie ; de protection des infrastructures critiques ; de lutte contre l'ingérence russe ; de coopération dans les domaines du renseignement, du contre-espionnage et de la coopération industrielle. À cet égard, les 3 milliards annoncés, pourvu qu'ils trouvent une concrétisation rapide et ne soient pas imputés sur la loi de programmation militaire (LPM) – c'est-à-dire sur nos capacités propres –, vont dans le bon sens. Toutefois, ils nous alertent quant à nos propres capacités de production et quant à l'état de nos stocks, alors que les Forges de Tarbes, par exemple, sont à l'arrêt. Il y a quelques mois, nous vous demandions où étaient les masques ; nous vous demandons aujourd'hui où est la poudre.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Marcangeli :

... Je parlais il y a quelques instants de l'exigence de vérité. La vérité, c'est que nous ne savons pas quelle sera la prochaine étape. La Russie de Vladimir Poutine ne reconnaît aucune frontière et n'a que mépris pour le droit international ; elle n'a aucune limite et ne donne aucune garantie. La vérité, c'est qu'il nous faut renforcer davantage, dans les mois et les années à venir, notre soutien militaire à l'Ukraine. Le conflit va durer ; aujourd'hui, rien n'indique qu'il pourra trouver une issue à court terme. La vérité, c'est que la guerre est en Europe et qu'il est de notre devoir, en tant que nation, de nous y préparer. Nous le faisons, à rebours du désarmement financier et moral qui a prévalu pendant des décennies. Une ère nouvelle s'ouvre ; notre devoir consiste à y être prêts. La question...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Marcangeli :

...voté au sujet de l'octroi d'une assistance financière à l'Ukraine, de la protection de l'Union européenne pour les enfants et les jeunes qui fuient la guerre, des violations des droits de l'homme commises par le groupe Wagner. Inutile de lister l'ensemble des positions prises par les uns et les autres : l'histoire les jugera. La France est au rendez-vous. Nous fournissons à l'Ukraine le matériel militaire nécessaire à sa défense : des canons Caesar pour rivaliser avec l'artillerie russe, des véhicules blindés de reconnaissance et des munitions. Nous apportons une aide humanitaire aux populations menacées. En tant que députés, nous avons aussi participé à cet effort en votant à plusieurs reprises l'abondement d'un fonds spécial de soutien à l'Ukraine. L'accord signé il y a quasiment un mois est un...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Marcangeli :

Elle veut continuer à se défendre : nous restons à ses côtés. Faut-il que ce soit en lui apportant, comme nous le faisons aujourd'hui, un soutien militaire, matériel et financier ? Que pouvons-nous faire de plus ? Entre l'indifférence et la cobelligérance, nous pouvons envisager un large spectre d'actions. La formation de soldats ukrainiens sur leur territoire en fait partie. La chute de l'Ukraine serait un drame à l'échelle du continent européen tout entier ; rien ne doit donc être écarté. Nous ne prônons pas l'escalade et ne sommes pas en guerre ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrielle Chatelain :

Nous, députés du groupe Écologiste, ne transigeons pas avec la liberté des peuples à disposer d'eux-mêmes. Lorsqu'il s'agit de faire face à une agression militaire et à des crimes de guerre, à l'attaque d'un autocrate contre nos valeurs et contre tout un peuple, nous prenons nos responsabilités. La paix ne peut jamais être la soumission aux tyrans. Rappelons que cette attaque succède à l'annexion de la Crimée et à la guerre du Donbass. Durant huit années, les déséquilibres économiques et politiques que représente un conflit avec la Russie suscitant l'inqui...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrielle Chatelain :

...ernité à Marioupol, la destruction systématique des infrastructures vitales afin de priver les Ukrainiens d'eau et de chauffage, la torture et le massacre des civils à Boutcha, les viols à Brovary et les bombardements des foyers à Odessa et à Kiev. L'agression russe a fait basculer le monde et l'Europe. La paix mondiale n'a jamais paru aussi fragile. Dans ce monde en recomposition, un engagement militaire de l'Occident pourrait accélérer les fractures et faire de la Russie un pôle d'attraction des pays souhaitant s'opposer à la domination occidentale. En cela, la stratégie choisie le Président de la République, qui affirme que « rien n'est exclu » concernant l'envoi de troupes au sol en Ukraine, les manifestations répétées d'une posture guerrière et le manque de concertation avec nos partenaires ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCyrielle Chatelain :

...qu'il est temps de fournir. Nous pouvons forger une définition de l'autonomie stratégique européenne, organiser la formation commune des troupes des pays membres, construire et harmoniser une base industrielle et technologique de défense (BITD) partagée et définir une politique étrangère européenne au service de la sécurité humaine. L'Europe doit développer la capacité de se défendre, de coopérer militairement contre toute forme d'agression et de maintenir la paix sans dépendre des États-Unis et des fluctuations de leur politique étrangère.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Roussel :

J'en viens au volet de l'accord relatif à la coopération militaire de défense, qualifié de « non exhaustif », c'est-à-dire dépourvu de toute limite, comme l'a dit lui-même le Président de la République. Comment peut-on signer ainsi un chèque en blanc à un État en guerre ? Nous le savons tous ici : des négociations auront nécessairement lieu un jour, Emmanuel Macron nous l'a lui-même dit jeudi dernier. Dans ce cas, ne perdons pas une minute : chaque heure, chaqu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFabien Roussel :

Comme lui, nous appelons le Gouvernement à se ressaisir. Voilà pourquoi notre groupe votera à l'unanimité contre cet accord qui nous engage pour dix ans, avec des objectifs imprécis et en des termes flous. Cet accord ne trace aucune ligne rouge ni aucune perspective de paix, et participe à l'escalade militaire. Le vote d'aujourd'hui s'inscrira dans l'histoire, car il peut précipiter notre pays dans la guerre. Encore une fois, malheureusement, une grande majorité de députés s'apprêtent à voter pour une telle déclaration, un tel accord, un tel traité…

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarine Le Pen :

Pour prodiguer ce soutien, la France n'a pas eu besoin, jusqu'ici, de conclure d'accord spécifique : en renforçant sa posture militaire sur le flanc oriental des pays membres de l'Otan, elle n'a fait que respecter les engagements pris dans le cadre du traité de l'Atlantique Nord ; en envoyant des équipements, du carburant et des moyens financiers à Ukraine, le Gouvernement a exploité les marges dont il disposait en de telles circonstances pour porter assistance à un État agressé. De fait, depuis deux ans, l'aide apportée à l'Ukra...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarine Le Pen :

...ant. Il n'existe aucun besoin d'inscrire en une seule fois, pour plusieurs années, l'ensemble de ces mesures dans un traité bilatéral – et, du reste, cela ne pourrait qu'affaiblir le nécessaire et régulier contrôle démocratique de votre action. En outre, un contrôle périodique est d'autant plus indispensable que les mesures de soutien à l'Ukraine, lorsqu'elles passent par des cessions de matériel militaire, se font inévitablement au détriment du potentiel de nos propres forces armées. Alors que les rapports parlementaires soulignent, depuis des années, le caractère échantillonnaire de nos forces et l'insuffisance de leurs stocks de munitions, vous vous apprêtez à inscrire la possibilité d'un droit de tirage opaque sur les armes dont nos soldats disposent.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarine Le Pen :

Par ce projet de traité, vous vous apprêtez à vous exonérer de ce devoir de remontée en puissance de notre outil militaire. Permettez-moi, monsieur le Premier ministre, d'estimer que la poursuite de nos différents objectifs – le soutien à l'Ukraine, la préservation de la vie de nos soldats et l'organisation de la défense nationale –, mérite sans doute qu'un contrôle parlementaire soit exercé à intervalles réguliers sur les cessions de matériel militaire. Ensuite, je conteste la proportionnalité de cet accord, car il...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarine Le Pen :

...olation flagrante et caractérisée de nos intérêts vitaux. Sinon, n'est-ce pas galvauder le terme même de dissuasion que de l'utiliser à tout bout de champ, alors que l'intention n'y est pas ? Monsieur le Premier ministre, ce terme de « dissuasion active » est manifestement déraisonnable ; il devrait être retiré de l'accord. Le catalogue des promesses de votre accord de défense apparaît intenable militairement, financièrement et industriellement. Il n'apporte aucune garantie à une amélioration de la situation de l'Ukraine, et l'on ne peut que déplorer que vous y ayez intégré des éléments qui empêchent – et vous le saviez – un vote unanime sur votre déclaration. Peut-être, cependant, était-ce l'objectif, monsieur le Premier ministre ? Vous parer du lin blanc du camp du bien, et rejeter l'ensemble d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Le Gall :

Vous nous demandez de signer un chèque en blanc après les déclarations va-t-en-guerre irresponsables du chef de l'État, chef des armées ; nous ne pouvons l'accepter. Les escalades militaires sont toujours précédées d'escalades verbales. À cet égard, le mois écoulé donne le vertige. Le 5 février, le chef de l'État a jugé utile de s'exprimer sur la dissuasion nucléaire française. Il a proposé d'ouvrir le parapluie nucléaire français à l'Union européenne : une absurdité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Le Gall :

même s'agissant des fournitures militaires. Vous évoquez désormais le passage à une économie de guerre, sans avouer aux Français les graves implications sociales et militaires d'un tel choix. Notre devoir est de dire stop. Stop à cette agitation verbale incompatible avec une action concrète s'inscrivant dans une stratégie cohérente. Stop à l'idée même d'entrer en guerre face à une puissance nucléaire, dès lors que nos intérêts vitaux ne...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Le Gall :

Il est urgent de revenir au principe de responsabilité. Il faut affirmer qu'il n'y aura pas d'issue militaire acceptable à ce conflit. Il est urgent de redonner une chance à la diplomatie.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Le Gall :

Même eux nous disent que l'existence de partisans de la paix en Europe aide l'opposition russe. L'enfermement manichéen et la surenchère militaire ne sont conformes ni à l'histoire, ni aux principes, ni aux intérêts de notre patrie. De de Gaulle à Mitterrand en passant par Chirac, la France a été une puissance non alignée décidant souverainement de ses alliances et de ses combats.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Le Gall :

Peu importe, nous a-t-il été répondu en commission, puisque vous avez accru le budget des armées. Mais croyez-vous sérieusement que la force militaire, sans réseau diplomatique solide ni stratégie internationale cohérente, suffit à produire une solution viable ?